Maurice : l'avenir d'Air Mauritius interroge

L'A350, immatriculé 3BNBP, d'air Mauritius a été immobilisé, ce lundi 1er juillet 2024, à l'île Maurice. Un incident qui a provoqué une nouvelle annulation de vol, lundi soir.
Air Mauritius, vit-elle une nouvelle crise fatale ? Cette question est sur toutes les lèvres des dirigeants politiques et économiques de l'île sœur. Les incidents techniques, les tensions internes, l'arrivée prochaine dans l'océan Indien de Fly-Emirates et d'Emirates SkyCargo pourraient être fatale au transporteur mauricien.

Retards, annulations, pertes de bagages, prises en charge des passagers déficientes et conflits incessants en interne au sommet, sont autant de griefs dont la presse mauricienne se fait régulièrement l'écho. 

Ce mercredi 3 juillet 2024, une fois encore, L'Express de Maurice s'interroge ouvertement sur l'avenir de la compagnie dans ce contexte. Une question qui hante les salariés, victimes probables, d'une nouvelle sortie de piste financière.

Cette probabilité prend corps avec l'arrivée prochaine d'Emirates dans l'océan Indien. La compagnie va relancer sa desserte avec des avions de ligne entre Dubaï, les Seychelles et Antananarivo, mais aussi avec des avions-cargos.

3 000 emplois menacés

Le pire n'est jamais certain, mais cette arrivée pourrait sonner le glas d'Air Mauritius sur le plan international. Sans une rapide prise de conscience de l'urgence, la compagnie sera contrainte de limiter son activité à des vols vers Rodrigues ou Agaléga. Autant dire que l'avenir, des 3 000 employés et leurs familles, s'assombrit.

Les incidents répétés dont souffrent Air Mauritius ne passent pas inaperçus. La presse spécialisée relate le moindre retard et ses causes.

Dans ce contexte pesant, la panne de l'A350 3BNBP, ce lundi 1er juillet 2024, et l'annulation du vol, prévu en soirée, sont deux très mauvaises nouvelles. Certes, l'avion a décollé, mardi matin, mais l'information, n'a pas échappé aux médias spécialisés qui suivent particulièrement les affres d'Air Mauritus depuis le début de l'année, confirme Le Mauricien.