C’est la fin d’une époque : l’ANC reste le premier parti du pays mais n’a plus que 40% des sièges au parlement. Comme la constitution sud-africaine veut que le parlement désigne le Président de la République, le Congrès National Africain (ANC) n’est plus en mesure de reconduire automatiquement le président sortant Cyril Ramaphosa comme c’était prévu.
L’Etat major du parti est déchiré entre deux options : soit s’allier avec l’Alliance Démocratique, qui pèse plus de 20%. Ce mouvement de centre-droit se targue d’être bon gestionnaire, mais a souvent été accusé d’être un « parti de blancs » ; soit à l’inverse s’allier avec les formations populistes comme celle de Julius Malema, et surtout celle de l’ancien président Jacob Zuma. Il a fait une percée remarquable à 14% avec son nouveau parti dissident porté par l’ethnie zoulou. Lui prône le retour aux valeurs traditionnelles de la tribu.
Le choix sera difficile pour les héritiers de Mandela, il va déterminer l’avenir du pays. Ils ont deux semaines pour décider.