Le président sud-africain Cyril Ramaphosa devait annoncer un gouvernement dimanche. Cela n’a pas été possible. On parle maintenant de mercredi …si les négociations aboutissent. La deuxième formation du pays après l’ANC, l’Alliance Démocratique, située au centre droit, se montre gourmande : elle veut la vice-présidence du pays et les ministères de la santé, de l’énergie, des mines, l’éducation et la fonction publique.
Le président est tiraillé sur sa gauche par la puissante centrale syndicale COSATU, laquelle est d’accord pour un gouvernement d’union nationale… à condition de continuer la politique sociale de l’ANC. Or ce n’est pas du tout l’intention des libéraux de droite.
Pour corser le tout, il faut aménager des places pour pas moins de 8 autres petits partis. Tout cela pourrait déboucher sur un gouvernement pléthorique dépassant la trentaine de ministres et autant de ministres délégués, alors que toute la classe politique plaide pour une équipe resserrée.
A titre de comparaison avec des grands pays, la France ne montre pas le bon exemple avec 35 ministres et secrétaires d’Etat, la Grande Bretagne en a 24, le Japon 19, et l’Allemagne seulement 15 malgré une large coalition au pouvoir.