"Depuis notre élection en 2022, M. Kamardine a travaillé sur beaucoup de dossiers, notamment sur le volet social", explique dans Questions Directes ce mercredi 26 juin Fazianti Djoumoi Tsimpou, sa suppléante aux élections législatives dans la deuxième circonscription. "Il a obtenu pour nos cocos et nos bacocos l'augmentation de l'allocation vieillesse." Elle met également en avant l'action de lobbying pour faire augmenter le budget de la Caisse de Sécurité Sociale de Mayotte, "ce qui a permis aux collectivités d'avoir un certain montant pour la mise en œuvre des actions liées à la jeunesse."
La suppléante insiste également sur "l'enjeu majeur" que représente la loi Mayotte : "c’est pour nous un enjeu majeur. Nous voulons la convergence sociale, cette loi va nous permettre de rattraper les cinquante ans de retard que nous avons avec la métropole." Le gouvernement avait promis de présenter le texte en conseil des ministres en juillet pour un examen à l'Assemblée nationale à la rentrée. Un projet à l'arrêt avec ces nouvelles élections législatives. "Il y a un travail qui a déjà été entamé, avec la dissolution de l’assemblée, on espère ne pas repartir de zéro", résume la suppléante.
L'aéroport de Petite-Terre
"Aucun groupe n'aura la majorité absolue, nous comptons travailler avec tous les partis", annonce le binôme de Mansour Kamardine. "Nous allons faire le lobbying nécessaire pour faire voter cette loi Mayotte." Autre enjeu, souvent évoqué par les internautes : l'avenir de l'aéroport de Petite-Terre avec l'abandon du projet de piste longue au profit d'un nouvel aéroport. "Il nous faut un aéroport digne de ce nom, pour permettre à d'autres compagnies de se positionner. Plus il y aura de concurrence, moins les billets seront chers", annonce Fazianti Djoumoi Tsimpou. Malgré les risques de submersion et de séisme, elle plaide pour la poursuite d'une piste longue en Petite-Terre, tout en reconnaissant "qu'il y a pas mal de paramètres à prendre en compte."
Sur la question de l'immigration, la suppléante propose d'installer "la marine nationale à Mayotte pour avoir un patrouilleur dans la zone pour intercepter les kwassas." Elle rappelle l'engagement du rideau de fer par le gouvernement. "Pour nous c'est primordial, il faut que notre territoire contrôle ses flux migratoires. Sans ça, toute politique publique est vouée à l'échec si on n'a pas la maîtrise de notre population", explique-t-elle.
"Mansour Kamardine avait alerté sur le risque de guerre civile en 2017, on y est", annonce sa suppléante. "Notre rôle d'alerte et de contrôle de l'action de l'État a été fait, maintenant la réalisation de la mise en sécurité de la population, c'est du domaine de l'État." Elle plaide également pour la fin des titres de séjour territorialisé, la création d'une chambre de l'agriculture et d'un comité de pêche dédiés ou encore le reboisement des forêts pour éviter l'évaporation de l'eau.