Catherine Vannier tient à relativiser le phénomène de la délinquance juvénile à Mayotte : « la délinquance des mineurs ici est légèrement supérieure à la moyenne nationale c’est vrai, mais pas tant que ça. Elle n’est pas si importante que ça » insiste la magistrate qui dit avoir « confiance dans les efforts déployés par le garde des sceaux pour améliorer les moyens de la Protection Judiciaire de la Jeunesse, surtout l’annonce de la construction d’un centre éducatif fermé qui est sur les rails ».
La juge réfute par ailleurs l’idée répandue d’une justice laxiste: « la justice réagit, les peines prononcées sont loin d’être légères. On en veut pour preuve la surpopulation à la prison de Majicavo ». Selon elle, « il est bon que les longues peines soient transférées en Métropole, où les établissements offrent de meilleures conditions de réinsertion ».
Catherine Vannier estime que l’arrivée de 6 magistrats en mission de 6 mois est une « bonne nouvelle, une bouffée d’oygène ». « Nous attendons également des greffiers, le besoin de greffiers est encore plus criant que de magistrats… c’est expérimental, nous espérons que ce sera renouvelé ».
Elle annonce par ailleurs un concours de recrutement local de greffiers, « pour permettre à des jeunes Mahorais d’entrer dans l’administration… pas n’importe laquelle : celle de la justice ».