La première unité est celle de production des essences d’ylang-ylang. C’est Anwar Soumaïla Moeva qui est pressenti pour s’occuper du pôle distillation. Il veut travailler avec des alambics modernes et performants. “ Il faut limiter les impacts carbones. Le bois est totalement à proscrire bien que ce soit une énergie renouvelable. On ne peut pas se permettre de distiller au bois parce qu'il y a derrière une certaine déforestation “ explique le futur gestionnaire du pôle distillation.“Il faut maintenant équiper le bâtiment d’alambiques modernes. Des alambics performants avec un système d’extraction qui utilisent des énergies propres“
Système au gaz ou solaire, le choix n’est pas encore arrêté. Mais Anwar Soumaïla se fixe des objectifs à atteindre pour redynamiser la filière. “Travailler autour de la qualité en termes d’extraction d’huiles essentielles. Mettre en place des IGP, les Indications Géographiques Protégées. Labelliser les parcelles en bio chez tous les producteurs. Ainsi que la mise en place d’une démarche commerce équitable pour que les producteurs vivent pleinement de leur production“ énumère Anwar Soumaïla. Ensuite, l’idée sera de mettre en place une coopérative d’intérêt collectif agricole d’ylang de Mayotte. Ceci, dans le but d’acheter les fleurs chez tous les producteurs d’ylang de l’île.
Ce pôle économique de 290 m2 comprendra, un accueil, un secrétariat, un bureau pour les techniciens, un atelier de conditionnement pour la réception et la pesée des marchandises. Une salle de conditionnement pour la préparation à l’export et au détail ainsi que pour le stockage des matériaux. Un atelier de production comprenant des alambics de plus de 1000 litres et une zone pour étaler les fleurs récoltées.
La 2ème unité est consacrée à la recherche, en vue d’améliorer la production. Dans ces bâtiments ont retrouve un laboratoire et un atelier de distillation de qui occupent une surface de 130 mètres carré.“Il faut bien voir cet outil comme l’élément qui va fédérer les acteurs de la recherche, du développement et de l’innovation de Mayotte et qui va permettre d’impulser l’activité de recherche“
Et c’est Faoulia Mohamadi, conseillère scientifique du recteur et du préfet qui accompagnera les acteurs de la recherche, du développement et de l’innovation de Mayotte. “Il y a des besoins qui ont été identifiés par le Département, il y a des besoins qui sont propres au territoire de Mayotte, à son développement économique. Et nous ce que l’on met en place, c’est vraiment une approche dynamique, une approche projet dans le but de répondre à ces besoins“ explique la conseillère scientifique du recteur et du préfet.
“Nous avons monté un projet : le Pôle d‘Innovation Intégré de Mayotte qui comporte deux axes. Un axe sur la valorisation de la chimio diversité terrestre. C’est travailler pour valoriser les plantes à parfum et les plantes médicinales. Et un deuxième axe sur la valorisation de la biodiversité marine. Ce pôle est un bel outil qui va permettre d’accompagner des étudiants, des doctorants“ détaille Faoulia Mohamadi.
Les premiers doctorants seront accueillis dès le mois prochain. Ils feront une partie de leurs études au P.E.R et l’autre en métropole. Des stagiaires y seront formés, des porteurs de projets seront également accompagnés au P.E.R.
La 3eme unité, est consacrée à la promotion de l’ylang à travers les activités touristiques. Une très bonne nouvelle pour Ackeem Ahmed. Le directeur de l’office de tourisme de la 3CO, la Communauté de Commune du centre-Ouest attendait ce moment depuis longtemps."La plupart du temps, on oublie que Mayotte est l’île aux parfums, l’île aux 1000 parfums. Avoir un lieu qui se trouve dans l’intercommunalité du centre mais un lieu qui va avoir un rayonnement territoriale, régionale et nationale nous montre qu’on a des atouts. Et les plantes à parfum constituent cet atout“ se réjouit le directeur de l’office de tourisme de la 3CO.“On a prévu des animations pour que lorsque vous veniez, ce soit vraiment une expérience“
“Pour moi travaillant dans la promotion touristique ça me donne une offre touristique de qualité à la fois pour les mahorais mais surtout pour attirer les gens qui viennent de l’extérieur“.
Dès l’arrivée dans le musée, vous serez immerger dans une multitude de plantes médicinales, à parfum ou aromatiques, qui vous aiguiseront les sens. “Vous aurez à l’accueil une petite participation pour rentrer. Vous aurez un guide pour vous expliquer toutes les démarches. Il y aura un suivi sur le jardin. Et puis vous finissez sur une boutique. Cette boutique ce sont des produits de Mayotte réalisés ici. Mais on va essayer de ne pas faire que de l’ylang. On va être sur de la vanille, sur le poivre…"promet Ackeem Ahmed,directeur de l'office de tourisme de la 3CO.
Ce pôle éco-tourisme de 310m2 inclut un accueil, une boutique, un coin dégustation avec une terrasse couverte, une salle d’exposition permanente de 100 et une salle d’exposition temporaire de 50 m2.