Ici à Bandrélé, les dégâts matériels sont visibles partout : les toits arrachés, les maisons inondées et les habitants désemparés... La priorité pour la population, c’est avant tout de trouver l’eau et de l’électricité, indispensables pour la survie quotidienne.
"Nous autres les vieillards, on n'a pas d'eau du tout. On n'arrive même pas au robinet. Tous les jeunes nous étouffent. On n'arrive pas à puiser de l'eau", confie un habitant. "Depuis cinq jours, on n'a ni l'eau, ni l'électricité, ni des moyens de communication. C'est très compliqué, les gens commencent à manquer de tout et on voit des gens qui boivent de l'eau de très mauvaise qualité, qui n'est pas consommable", déplore un autre.
Le marché de Chirongui détruit
Dans la commune voisine de Chirongui, la situation est moins alarmante. Mais Ici, les habitants peinent aussi à trouver de l’eau potable. Quant au marché emblématique de la commune, il a également été détruit.
À ces dégâts matériels, s’ajoute aussi une coupure totale d’électricité depuis le passage du cyclone. "Dieu merci, on ne déplore aucun mort mais sans eau, ni électricité, c'est très difficile et personne ne vient nous voir. Ni le maire, ni les conseillers départementaux, ni l'Etat", regrette une femme âgée.
La commune de Kani-Kéli méconnaissable
À Bouéni, les routes coupées isolent encore davantage une population déjà en difficulté. La commune fait face à un double défi : réparer les infrastructures et venir en aide à une population dont beaucoup ont perdu leurs moyens de subsistance.
La commune de Kani-Kéli est méconnaissable. Autrefois verdoyant, le pied du mont Choungui, où s’étendaient de nombreux arbres, offre désormais un paysage désertique. Il n'y a pas que les arbres. Le cyclone a laissé derrière lui des familles peinées et des bâtiments publics inexploitables. Habitants et élus lancent ainsi un appel à l’aide.
Bandrélé, Chirongui, Kani-Kéli, Bouéni… Partout dans le sud de Mayotte, les dégâts sont immenses et la population attend des réponses concrètes. Avec la visite d'Emmanuel Macron, les attentes sont grandes. Mais ici, loin du chef-lieu, les habitants se demandent si la venue du président changera réellement leur quotidien.