La fête de la vanille fait son retour pour une troisième édition au Pôle d’Excellence Rurale de Coconi ce samedi 25 et dimanche 26 novembre. Au programme : une quarantaine d’exposants vendront leurs vanilles ou ses produits dérivés. Des animations sont également prévues comme la fabrication sur place de pâtisseries ou encore de chocolats. L’événement est organisé par l’association Saveurs et Senteurs de Mayotte, qui réunit 38 producteurs locaux. Cette semaine, ses salariés s’affairent pour préparer cette fête.
Il s’agit principalement de conditionner ce produit, une tâche minutieuse puisqu’il faut une journée entière pour trier et mettre dans des tubes 4 kg de vanille.
On la répartit par tailles, on a de 10 à 13 centimètres, 14 à 16 centimètres et 17 à 18 centimètres
Ibrahima, salariée de l'association
La vanille a été fournie par 48 producteurs locaux. Les gousses sont collectées en mai puis entreposées dans des sacs pour une période d’affinage d’au moins six mois. « C’est là où la vanille va se stabiliser et développer ses arômes », précise Julie Moutet, la coordinatrice de l’association. « Nous, on va vérifier qu’il n’y a pas de gousse moisie, car sinon elle peut faire moisir le reste. »
Durant la fête de la vanille ce week-end, ce sera principalement la récolte de l’année 2022 qui sera mise en vente. Une année où la qualité était au rendez-vous, comme en témoignent les cristaux blancs qui recouvrent les gousses. « C’est ce qu’on appelle le givre, c’est quand il y a un très fort taux de vanilline, l’arôme principal, elle se cristallise et c’est le signe d’une très haute qualité », poursuit-elle. Mais depuis, les sécheresses se multiplient dans le département. L’association a pu produire 400kg de vanille à partir de la récolte de cette année, deux fois moins que prévu.
Les serres du Pôle d’Excellence Rurale portent aussi les stigmates du manque de pluie. Les lianes sont sèches et jaunies. « Celle-là va mourir, elle a donné un maximum de gousses, c’est un signe, » décrit Ediamine, salarié de l’association. «Peut-être qu’elle va donner un nouveau bourgeon pour les prochaines années.» Les prochains mois seront déterminants pour la qualité de la récolte en mai prochain, il faudra pour cela des pluies régulières d’ici le mois de février.