Le décès lundi soir d’un petit garçon de 7 ans après avoir été entraîné par les eaux de pluie dans un caniveau de Kaweni-Poste, mérite que l’on s’y arrête.
Alors qu’il pleuvait fortement dimanche vers 18h30, cet enfant qui jouait avec ses camarades à proximité de la mosquée aurait été surpris par l’arrivée brusque et la montée des eaux dans le caniveau.
Transporté ensuite à l’hôpital, le garçon est finalement décédé au CHM.
Oui, vers qui faudra-t-il se tourner pour une éventuelle responsabilité ? Vers le premier magistrat de la commune ? Vers les parents ? Vers la société ?Alors question, qui est responsable dans ce drame ? et si responsabilité il y’a, celle-ci est-elle partagée ?
Vers qui vraiment ?
Une chose est certaine, en droit français, lorsqu’il y’a un mort, il y’a systématiquement une ouverture d’information pour en déterminer la cause.
L’enquête le dira sans doute mais d’ores et déjà, on peut se permettre de se rappeler un certain nombre de choses.
Nous savons tous qu’à chaque saison de pluies, malheureusement, la probabilité d’un tel accident est très forte à Mayotte.
On ne prend aucun risque si on avance l’idée selon laquelle, chaque période de pluies, des enfants se retrouvent ainsi coincés sous des grilles ou des conduites d’eaux mal confectionnés.
Or, nous savons tous que l’entretien et la sécurisation d’un ouvrage public, à l’instar d’un caniveau donc, c’est du ressort de la mairie.
A mettre également dans le registre de ce que l’on sait, Mayotte c’est le seul département français d’outremer, où l’on trouve des caniveaux à ciel ouverts.
Hélas !! C’est là une triste réalité, et cela est valable dans toutes les collectivités locales de l’île !
Ce que l’on sait également, l’accident s’est produit au moment même où l’ensemble du département était placé sous vigilance orages en raison de fortes précipitations que prévoyait météo France.Mais alors, De quel côté faudra-t-il chercher finalement pour faire porter la responsabilité ?
La nouvelle fut relayée dans chaque rendez-vous d’information sur les ondes de télé et radio Mayotte, la première.
Tout le monde devait s’attendre à des changements brusques du temps.
Cela devait inciter à la prudence de tout un chacun.
Du côté des parents, non seulement on ne doit jamais laisser un enfant de cet âge, 7 ans, sans surveillance, à n’importe quel moment de la journée, à fortiori, lorsqu’il pleut et au crépuscule.
Ici chez nous c’est souvent le fatalisme qui prévaut.
Souvent on se résigne, et on se dit :
De telles considérations ne laissent malheureusement aucune place au rationnel, or on devait tous, pouvoirs publics, parents et la société entière se dire, PLUS JAMAIS ÇA !!C’était écrit que j’allais perdre mon enfant à son jeune âge, c’était écrit aussi qu’il allait mourir à tel endroit et à tel âge, seul Dieu tout puissant a décidé de son sort, on n’y peut rien.
L'EDITO : la mort d'un enfant emporté par les eaux