Les élus de Mayotte rejoignent le mouvement de grève générale

La grève générale vient de prendre une nouvelle dimension. Les élus locaux et nationaux de Mayotte vont descendre dans les rues eux aussi.
Demain mardi, les mairies et le conseil départemental resteront fermés. Les élus de Mayotte ont pris l’engagement d’être solidaires au mouvement contre les violences jusqu’à l’arrivée du président de la République ou bien de son premier ministre. La préfecture de Mayotte est jugée défaillante.

Saïd Omar Oili, président de l’association des maires a parlé de sacrifice nécessaire :

Ailleurs si les choses ont avancé, c’est parce que, tout simplement, il y a eu des gens qui se sont sacrifiés. À nous maintenant de nous sacrifier pour cette jeunesse qui ne va plus à l’école. À nous de nous sacrifier pour ces gens qui ne peuvent plus aller à l’hôpital pour se faire soigner. À nous de nous sacrifier pour que nous soyons respectés


Un plan de rattrapage à 1 800 000 000 d'euros 


Les élus ont fait appel à un bureau d’étude pour élaborer un projet de développement pour Mayotte. Il est chiffré à un milliard huit cents millions d’euros. C’est un programme de remise à niveau du département.

Un comité de coordination a été mis en place. Il réunit l’ensemble des forces vives de Mayotte. Ce nouvel organisme doit assurer le suivi de la grève générale en cours. Il restera actif au-delà du mouvement de lutte contre la violence, pour répondre aux attentes de la population.

Le maire de Bouéni a proposé l'ouverture du comité de coordination à la "société civile". 
Une grande autre mobilisation est prévue pour mercredi prochain. Elle réunira donc les élus, l'intersyndicale, le collectif des citoyens de Mayotte et toute la population.