En se rendant à l'hôtel de ville de Dzaoudzi, le ministre de l'Intérieur marche sur les pas d'Emmanuel Macron.
En effet, c’est à partir de Labattoir que le candidat Emmanuel Macron s’était adressé aux mahorais lors de la campagne pour son premier mandat présidentiel. Saïd Omar Oili était déjà le maire de la commune. Le président du NEMA, Nouvel Elan pour Mayotte était réputé être un proche du Président de La République.
La présence du ministre de l’Intérieur s’explique aussi du fait que la Petite-Terre, Dzaoudzi-Labattoir et Pamandzi, n’est pas épargnée par le phénomène de violence qui frappe Mayotte.
Le quartier de la Vigie qui s’étend sur les hauteurs des deux municipalités a longtemps était considéré comme une zone de quasi non droit. Il fait l’objet d’attention toute particulière notamment de la part de l’intercommunalité présidée par Saïd Omar Oili. Christophe Castaner, alors ministre de l'Intérieur avait visité le grand quartier informel en avril 2019.
Le Centre de Rétention Administrative, l’un des plus actifs de France, la plus grande caserne de gendarmerie et Dzaoudzi, le chef-lieu historique de Mayotte se trouvent en Petite-Terre.
C’est aussi du rocher de Dzaoudzi que partent les intercepteurs maritimes engagés dans lutte contre l’immigration. Enfin, le DLEM, détachement de la légion étrangère à Mayotte est installé, lui aussi, sur le rocher.
À Mayotte aussi, les maires ne sont pas épargnés par la violence. Celui d’Ouangani a été la cible de délinquants. Youssouf Ambdi doit faire face des délinquants particulièrement actifs. Le lycée professionnel de Kahani, le plus grand de l’île est souvent le théâtre d’affrontements entre bandes de jeunes. Les enseignants et les parents d’élèves manifestent après chaque attaque qui déstabilise l’établissement. La caserne des pompiers et même le dispensaire subissent des violences.