Grève des secteurs publics et privés à Mayotte

100 manifestants, selon la préfecture, plus de 400,selon  le secrétaire général du SNUipp,ont répondu, mardi 8 novembre 2016, à l’appel à la grève de l’Intersyndicale des Unions départementales et des fédérations regroupant les syndicats des secteurs publics et privés de Mayotte.
Les manifestants se sont rassemblés à la place de la république à Mamoudzou, chef-lieu du département, avant de battre le pavé en passant notamment devant le conseil départemental, la gendarmerie, le vice-rectorat et la préfecture.

« Je pense que le mouvement de grève d’aujourd’hui commence à embêter les autorités puisque ce matin, dès l’aube, il y a eu un déploiement impressionnant des forces de l’ordre. », a indiqué Rivomalala RAKOTONDRAVELO dit RIVO, Secrétaire général du SNUipp.
RIVO

RIVO estime que le gouvernement ne prend pas au sérieux au fait semblant de n’avoir pas compris ou de ne pas comprendre les revendications portées depuis le 30 mars 2016 par les agents des services publics et privés de Mayotte.

« Nous avons été reçus par le Secrétaire général de la préfecture qui semblait découvrir ce dossier. Les revendications que nous réitérons aujourd’hui concernent notamment la reprise en compte de l’ancienneté générale des services pour tout le monde et non pas seulement pour une partie des anciens fonctionnaires de la collectivité départementale de Mayotte. Nous demandons aussi le code du travail de droit commun dans le secteur privé et l’indexation des salaires à 53% au même titre que les agents du département, de l’île de La Réunion. », a indiqué RIVO.

Les organisations syndicales de Mayotte insistent beaucoup sur la solidarité nationale, l’égalité des traitements, l’égalité réelle pour les Mahorais par rapport aux autres français de métropole et des Outre-mer.

« Il y a beaucoup de manques en faveur de Mayotte dans le projet de loi pour l’égalité. Il faut que le gouvernement comprenne que les Mahorais veulent des mesures immédiates pour cette égalité réelle. », a martelé Salim NAOUDA, porte-parole de l’Intersyndicale.

Les syndicats dénoncent le rendez-vous prévu le 5 décembre prochain dans les ministères à Paris, aucune promesse d’avancée rassurante n’étant sortie des différentes rencontres précédentes .aa Ils exigent l’arrivée à Mayotte des négociateurs de métropole.

En attendant, ils ont décidé, à l’issue d’une assemblée générale aujourd’hui, de reconduire et surtout de durcir leur mouvement demain.Ils annoncent à cet effet des blocages et des fermetures des administrations, vice-rectorat, conseil départemental, services fiscaux, préfecture.

Emmanuel TUSEVO DIASAMVU.
 

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