Le recteur s’exprime sur l’opération Wuambushu et quelques inquiétudes qui sont levées selon lui : « nos élèves ne sont pas la cible, la cible ce sont les délinquants ». Jacques Mikulovic déplore notamment les violences à l‘école de Passamainty et l’assassinat d’une élève de Bandrélé lundi. « L’action des forces de l’ordre ne suffit pas, il faut que toute la communauté scolaire, les parents, prennent ce sujet de la violence très au sérieux ».
A ce sujet, Jacques Mikulovic fait remarquer une particularité qui l’a étonné : « Nous avons des élèves calmes à l’intérieur des établissements, et à l’extérieur les mêmes sont capables de lancer des cailloux !». Il veut développer la « compétence sociale. Arriver à l’heure, être poli ». « On peut s’inspirer du RSMA qui fait un travail de grande qualité ».
Le patron de l’académie reconnait qu’il peine à recruter des fonctionnaires pour exercer le métier d’enseignant à Mayotte, « c’est pourquoi nous avons beaucoup de contractuels surtout dans le second degré. Nous incitons des contractuels à passer les concours, nous les accompagnons ». Mais selon Jacques Mikulovic « Mayotte peut être attractive par la possibilité d’expérimentation pédagogique », il évoque notamment la mise en place de « classes de niveau » au primaire, auquel il préfère le terme de « groupes de besoin ». Il souhaite « un conseil d’orientation stratégique de l’éducation, défini avec les élus, les entreprises ».
Le recteur annonce quelques nouveautés en préparation : « un lycée à Mtsangamouji, l’extension de celui de Chirongui, et de nouvelles formations en BTS, notamment sur les métiers de l’aérien en petite terre ».
Il souligne, enfin, l’importance de l’éducation aux médias. Une émission commune avec les radios de l’île est en préparation au lycée de Dembeni le 1er juin prochain à l’occasion d’une « fête de la radio ».