Après l’indépendance des Comores et le maintien de Mayotte dans la République française, une partie des élèves de la « Collectivité de la République », sont envoyés au lycée à La Réunion. Mais, il faut noter que cela n’a pas mis fin à la présence d’élèves mahorais dans les collèges et lycées des Comores indépendants. De nombreuses familles mahoraises y ont envoyé leurs enfants exclus de l’école à Mayotte à Anjouan, Mohéli et Grande-Comores.
Les élèves mahorais envoyés poursuivre leurs études à La Réunion étaient pratiquement exclusivement dans les séries techniques, en seconde TI (Technique industrielle), qui débouchaient sur des BTS, et parfois en sciences médico-sociales, SMS. Les autres étaient orientés dans la formation professionnelle, en CAP et BEP.
La politique était de former des techniciens qui puissent intégrer dès la sortie du lycée les quelques entreprises et services de l’Etat qui étaient demandeurs à Mayotte. Seuls quelques-uns ont pu échapper à ce circuit et aller plus loin.
Cependant beaucoup n’ont trouvé, à leur retour à Mayotte, des postes qui correspondaient à leurs diplômes et se sont retournés vers le métier d’instituteur avec un certain succès.
A La Réunion, les lycéens étaient essentiellement au Butor à Saint Denis et au Lycée Roland Garros au Tampon. Ceux qui étaient orientés en filières professionnelles ont fréquenté les lycées professionnels de saint Benoits, Saint Louis ou encore Le Port. Les lycéens qui avaient choisi la filière agricole étaient à Saint joseph.
L’ancienne Maison de Mayotte, devenues Délégation de Mayotte à La Réunion accompagnait avec plus ou moins de réussite. A la préfecture, il y avait un référent aussi qui devait s’occuper des tractations administratives. Il rencontrait parfois des difficultés avec certains élèves, il faut le reconnaître.
Aujourd’hui, de nombreux élèves mahorais vont à l’école à La réunion, de la maternelle à l’université. Il s’agit d’enfants de familles qui se sont installés sur l’île Bourbon, ou de lycéens et étudiants qui pour la plupart sont passés par la procédure Parcoursup.
L’accueil des malades envoyés par le Centre hospitalier de Mayotte est un sujet sensible.
En général, la prise en charge médicale ne rencontre jamais problème. Le système est mis place depuis des années. Les difficultés apparaissent quand un malade doit rester à La Réunion durant une période assez longue. Il doit être installé à l’extérieur de son lieu de soins.
Des personnes sont arrivées à La Réunion se faire soigner par leurs propres moyens. Peuvent-elles compter sur l’assistance des services sociaux de la délégation de Mayotte.
Un problème inédit se pose parfois. Des personnes malades originaires des îles voisines mais évasanées quand même s’enfuient une fois le traitement terminé à La Réunion.
A La Réunion, les démarches pour pouvoir préparer et enterrer un mort sont difficiles pour les mahorais.
A Mayotte, dès qu’une personne est déclarée morte, les démarches administratives se passent assez facilement, dans l’ensemble. Les mairies signent très vite les autorisations d’inhumer, à quelques rares exceptions près et la gestion des cimetières est souple.
Quand se passe à La Réunion, deux cas sont envisageables ; le rapatriement du corps. Il faut donc pouvoir le faire garder dans une morgue en attendant les autorisations et le billet d’avion coûte spécialement chère. Les assurances. La famille peut aussi faire le choix de l’enterrer à La Réunion. Ce n’est pas le plus facile.
Le garder, la toilette mortuaire, la place dans un cimetière. C’est là que les associations comptent sur le conseil général et les associations font un travail remarquable pour soulager les familles en deuil à La Réunion.