COMORES
Les journalistes comoriens sont très en colère contre le ministre des finances. Ce dernier les a copieusement insultés et même menacés. Le syndicat de la presse envisage de porter plainte
C’était lors d’une cérémonie de passation de pouvoir à la direction de la douane des Comores, le tout nouveau ministre des finances Kamalidine Souef a évoqué le traitement de l’information, et il n’y est pas allé avec le dos de la cuillère. Il a parlé des « bêtises proférées par ces bâtards de journalistes » jurant de les mettre au pas : « Je vous jure que j’ai des hommes de main…je les mettrai moi-même en pièces. Ils peuvent écrire ce qu’ils veulent, moi je fais ce que je veux ». Le ministre a eu beau s’excuser plus tard à travers un communiqué, disant que « la passion l’avait emporté sur la raison » et qu’il a « un profond respect pour la liberté d’expression » ; rien n’y fait les journalistes se préparent à déposer une plainte. Leur syndicat fustige aussi la censure contre une radio locale, « radio Kaz », fermée de force par des gros bras du régime. Le classement des Comores par « Reporters Sans Frontières » risque de descendre encore plus bas avec ces affaires.
MADAGASCAR
Le président malgache annonce l’arrivée prochaine de 20 bateaux contenant des denrées de première nécessité pour la population
De retour de New-York où il a participé à l’Assemblée Générale des Nations Unies, le président Andry Rajoelina a fait cette annonce spectaculaire : 20 navires sont affrétés pour acheminer de l’huile, du riz, du sucre, de la farine qui seront commercialisés à des prix contrôlés. Le riz, par exemple, ne doit pas dépasser l’équivalent de 50 centimes d’euro par kilo. 477 inspecteurs sont déployés dans le pays pour veiller au respect des prix imposés aux commerçants. Le coût de l’alimentation a commencé à s’affoler dans la grande île, conséquence de la hausse mondiale des tarifs du fret maritime. Le président revient aussi avec un cadeau du fond monétaire international : 332 millions de dollars, destinés à la relance de Madagascar après le Covid.
SEYCHELLES
On soupçonne de la corruption dans les autorités seychelloises : Un riche homme d’affaire a réussi à quitter le pays alors qu’il a une grosse ardoise aux impôts
L’homme d’affaire dont l’identité n’a pas été révélée est propriétaire d’une société de construction. Il est de nationalité seychelloise et il a la justice et les services fiscaux sur le dos pour des taxes impayées. Normalement il n’aurait jamais du pouvoir quitter le pays, et pourtant il a pris l’avion pour le Kenya. Plus étonnant encore, il n’en est pas à son premier voyage depuis le début de ses déboires judiciaires puisqu’il était rentré de voyage récemment. Le ministre de l’intérieur a ordonné une enquête qui montre un autre cas similaire il y a trois ans. Les Seychelles sont dotées d’une Commission Anti-Corruption. Cet organisme est censé lutter contre ce genre de magouilles.
TANZANIE
Le public salue les performances d’un infirmier qui vaccine à tour de bras en faisant du porte à porte
C’est un agent de santé grand et assez costaud en zone rurale. Il circule à pied entre les villages de brousse, avec une grosse glacière en bandoulière, pleine de doses de vaccin contre le Covid. Il fait du porte à porte, il a du bagou comme un camelot, et arrive à convaincre tout le monde de se faire injecter le vaccin. En une journée il a réussi, lui seul, à vacciner 160 personnes. Pourtant il y a beaucoup d’anti-vaccins en Tanzanie, mais il y arrive quand même. Tout le monde en parle, même la présidente de la république qui lui demande toutefois de calmer un peu ses ardeurs en rappelant que la vaccination doit rester un acte volontaire, non-obligatoire.