MAURICE
L’île Maurice s’est à nouveau refermée dans sa coquille. Les vols internationaux sont interdits pour une semaine. On a détecté des transmissions locales de Covid
10 cas de contamination locale ont été identifiés selon le ministère mauricien de la santé. Un cluster a été repéré dans un entrepôt de fruits et légumes. Le premier de ces cas n’a jamais voyagé et n’aurait pas eu de contact avec une personne venant de l’extérieur. Les mesures très strictes de tests et de quarantaines obligatoires, prises depuis le début de la pandémie, avaient jusqu’à présent préservé Maurice. La nouvelle a provoqué une panique, la crainte d’un nouveau confinement. Hier dimanche les supermarchés ont été envahis par des consommateurs voulant faire des stocks de nourriture, tous cependant portaient des masques et gardaient leurs distances. Pour l’heure il n’est pas encore question de confiner mais de maintenir les frontières fermées jusqu’au 15 mars. En attendant, on cherche d’où vient cette contamination. Le Docteur Catherine Gaud – conseillère au ministère de la santé - n’écarte pas l’hypothèse de l’emballage des fruits importés dans l’entreprise où travaille le patient zéro. Le carton aurait pu être contaminé. On parle aussi d’un voyageur de Dubai qui serait resté contagieux à l’issue de sa quarantaine… Maurice a tenté de s’enfermer dans une bulle, mais elle n’est pas hermétique.
TANZANIE
25 prêtres et 60 religieuses sont décédés du Covid en l’espace de 3 mois, c’est ce que révèle la conférence épiscopale tanzanienne
La deuxième vague de l’épidémie semble faire des ravages en Tanzanie, mais les autorités se refusent à publier des bilans. Les statistiques nationales se sont arrêtées en avril 2020, bloquées à 509 cas. L’Eglise a commencé à alerter les autorités sans succès : elle donne maintenant ce bilan provisoire dans ses propres rangs : 25 prêtres et 60 religieuses morts d’infections pulmonaires entre décembre et février. En Tanzanie, l’Eglise a ses propres centres de santé, il y en a 500 dans le pays, mais ils n’ont pas la possibilité de pratiquer des tests. Les évêques doivent se contenter de donner des consignes de prudence aux fidèles. Paradoxalement l’Eglise entre en conflit avec le président Magufuli, lequel répète qu’en priant Dieu on évite la maladie. Prier Dieu, d’accord, disent les évêques, mais en se protégeant c’est mieux. Les vaccins… plus personne n’ose en parler depuis que le Chef de l’Etat a dit que c’était du poison.
MADAGASCAR
La journée de la femme sera « une semaine de la femme » à Diego-Suarez. La grande ville de l’extrême-nord de Madagascar entame des festivités qui veulent mobiliser toute la population
A en croire le journal « Midi-Madagascar », les coiffeuses de Diego ont « le dos cassé » et « les doigts crampés » à force de tresser les cheveux des nombreuses dames qui veulent se faire belles. Les ateliers de couture tournent à plein régime pour confectionner les « salouvas et les « kisaly » assortis. Diego met le paquet sur la célébration de la femme avec des concerts, des danses et aussi des conférences. Le pouvoir malgache accorde une grande importance à cette journée de la femme. La première dame, Mialy Rajoelina, parcourt un véritable marathon de visites très médiatisées dans la grande-île. On en oublierait presque l’épidémie et cela a de quoi inquiéter le corps médical. Surtout que les gestes barrières sont souvent oubliés.
SEYCHELLES
Les Seychelles annoncent la réouverture au tourisme à partir du 25 mars, pour tout le monde… sauf pour les sud-africains
Il n’y aura plus de quarantaine. Les touristes devront simplement montrer un test PCR négatif de moins de 72 heures et seront libres de profiter de leurs vacances, en respectant simplement les gestes barrières habituels. Pourquoi les sud-africains sont les seuls à être privés de cette destination ? Simplement parce que la Grande-Bretagne a mis les Seychelles en liste rouge à cause des liaisons aériennes avec l’Afrique du Sud. Pragmatiques, les Seychellois préfèrent sacrifier les sud-africains afin de préserver la clientèle britannique. Enfin, tout cela reste très théorique car la plupart des pays, dont la France, la Belgique, l’Allemagne, ont déconseillé voire interdit les voyages d’agrément. Cette annonce ne va donc pas faire vraiment redécoller le tourisme aux Seychelles.