Romy Randrianarisoa avait tenté de soutirer 260 000 euros de commission à la société minière Gemsfields, en échange de permis d’exploitation à Madagascar. Son poste à la tête du cabinet présidentiel d’Andry Rajoelina lui donnait une certaine envergure pour convaincre les industriels.
Accompagnée d’un associé français, Philippe Tabuteau, Romy Randrianarisoa a mené les négociations sans savoir qu’elle était face à un agent de police infiltré, qui a tout enregistré. Au procès, Romy a persisté à nier jusqu’au bout malgré les enregistrements, où on l’entend réclamer toujours plus de pots de vin. Elle a tenté de charger son associé.
Tous deux ont été déclarés coupables. Romy Randrianarisoa risque de passer plus d’années en prison que Philippe Tabuteau, car ce dernier a reconnu les faits.
Son patron de l’époque, le président Andry Rajoelina n’a pas été mis en cause, les juges ont admis qu’il n’était pas au courant de cette transaction.