L’ancienne directrice de cabinet du président malgache est déclarée coupable de corruption

Romy Randrianarisoa
Le procès pour corruption de l’ancienne directrice de cabinet du président malgache s’est achevé mardi devant un tribunal de Londres. Elle a été reconnue coupable, ainsi que son associé français. La peine sera prononcée le 18 mars, tous deux encourent 10 ans de détention

Romy Randrianarisoa avait tenté de soutirer 260 000 euros de commission à la société minière Gemsfields, en échange de permis d’exploitation à Madagascar. Son poste à la tête du cabinet présidentiel d’Andry Rajoelina lui donnait une certaine envergure pour convaincre les industriels.

Accompagnée d’un associé français, Philippe Tabuteau, Romy Randrianarisoa a mené les négociations sans savoir qu’elle était face à un agent de police infiltré, qui a tout enregistré. Au procès, Romy a persisté à nier jusqu’au bout malgré les enregistrements, où on l’entend réclamer toujours plus de pots de vin. Elle a tenté de charger son associé.

Tous deux ont été déclarés coupables. Romy Randrianarisoa risque de passer plus d’années en prison que Philippe Tabuteau, car ce dernier a reconnu les faits.

Son patron de l’époque, le président Andry Rajoelina n’a pas été mis en cause, les juges ont admis qu’il n’était pas au courant de cette transaction.