Tous les 27 avril, Mayotte commémore l'abolition de l'esclavage. Une date correspondant au décret signé par Victor Schoelcher pour l'abolition de ce régime cruel en France et dans les colonies. Un régime qui a été introduit à Mayotte depuis le 10e siècle par les Arabes et Shiraziens venus du Moyen-Orient et qui a perduré avec l'engagisme, après l'abolition officielle jusqu'au début du 20e siècle.
Aujourd'hui, lors de la cérémonie commémorative au conseil départemental, les officiels ont découvert l'exposition de la Fondation pour la mémoire de l'esclavage intitulée #Cestnotrehistoire. Une exposition itinérante composée de 11 panneaux et constituée il y a un an et qui est mise à disposition à la demande pour les collectivités, les établissements scolaires ou les institutions culturelles. Et ici à Mayotte, c'est la direction des archives départementales et de la documentation scientifique qui a fait la demande pour qu'elle soit accessible aux Mahorais. Et un 12e panneau a été ajouté.
Ce matin au conseil départemental, les officiels de Mayotte ont déposé une gerbe de fleurs devant la stèle rendant hommage aux victimes de l'esclavage.
En 2001, la loi dite Taubira a reconnu l'esclavage comme un crime contre l'humanité. La préfecture s'associe tous les ans à la commémoration de cette date importante pour l'histoire de France et de Mayotte.
Marie Grosgeorge, sous-préfète et directrice de cabinet du préfet de Mayotte
Et bien qu'officiellement, l'esclavage a été aboli il y a bientôt deux siècles, cette commémoration est toujours d'actualité.
Il est très important de rappeler que l'esclavage est aboli, mais que malheureusement, quelque soit la forme, on constate que ça existe encore. Il est important de lutter contre cet esclavage. Il n'y a aucun être humain qui doit être supérieur à un autre.
Zouhouria Binti Mouayad, 4e vice-présidente du conseil départemental de Mayotte en charge de la culture et des sports
Et le conseil départemental s'engage à ce que cette histoire soit plus connue dans l'île. C'est le sens de cette exposition et du partenariat entre la Fondation pour la mémoire de l'esclavage et le service des archives départementales et de la documentation scientifique. Dans un premier temps, l'exposition #Cestnotrehistoire sera visible aux archives à Hamaha. Mais ensuite, l'exposition pourra tourner sur toute l'île.