L’insécurité à Mayotte au cœur d’une assemblée générale extraordinaire des maires de Mayotte

Affrontements jeunes et forces de l'ordre à Kawéni, commune de Mamoudzou
Face à la multiplication des agressions parfois meurtrières et les actes de barbaries commis par de bandes de jeunes, les maires demandent à rencontrer d’urgence  le premier ministre pour  sortir Mayotte de la spirale de la violence.

Il faut des solutions rapides face à une situation qui risque à tout moment de dégénérer tant l’exaspération de la population est grande. Les maires demandent  des aides exceptionnelles pour le renforcement de la police municipale, une généralisation de la vidéo surveillance et une suite  aux assises de la sécurité  qui ont établi un diagnostic  et proposé  des solutions.

Selon les maires, les moyens déployés par l’état s’avèrent insuffisants face à une violence qui va crescendo avec des mutilations et des meurtres. Personne n’est épargné. Cette violence affecte le quotidien des habitants, obligés  de modifier leurs habitudes pour  échapper  aux  groupes de jeunes prêts à tuer gratuitement.  A partir 18 h, dans les villages, les rues de l’île se vident, la population se barricade.

Cette sortie des maires intervient après plusieurs réunions et manifestations de la population pour dénoncer l’insécurité qui gangrène l’île.

Le lundi 21 février, un autre élu, le conseiller départemental de Pamandzi, Daniel Zaidani était allé plus loin en demandant  l’Etat d’urgence sécuritaire pour face à une situation devenue ingérable ; car comme le souligne l’association des  maires, le système judiciaire est dépassé faute de moyens pour traiter tous les dossiers et appliquer les peines.  

En attendant Mayotte reste sous la menace d’une  grosse mobilisation à l’appel de certains collectifs, qui risquerait de provoquer une paralysie générale comme celle de 2018.