"En sept ans de mandat de Macron, rien ne s’est arrangé. Il est temps de mettre un coup de barre à droite", annonce d'emblée James George, suppléant de la candidate de Reconquête Manon Moreno dans la deuxième circonscription aux élections législatives. Dans Questions Directes, il s'est expliqué sur la raison de sa forte présence médiatique, comparée à sa candidate. "Madame Moreno est une jeune militante de 35 ans. Au départ, elle ne devait pas être candidate, mais avec la loi sur la parité, le parti nous a imposé de switcher pour l'équilibre", se justifie-t-il.
Avec un jeune parti, le suppléant espère miser sur les 5% obtenus par la liste de Reconquête aux élections européennes à Mayotte. "C'est un score assez flatteur, nous sommes attendus sur ces élections législatives", précise-t-il. Pour cela, le binôme mise sur leurs thèmes de prédilection : l'insécurité et la lutte contre l'immigration clandestine. "Pendant la campagne des européennes, on a évoqué un blocus naval, pour détecter plus facilement les embarcations. Pour ça, il faut des radars de nouvelle génération et d'une brigade nautique digne de ce nom", explique James George.
Des centres éducatifs fermés
"L'État français n'assure pas ses fonctions régaliennes de police, notamment en repoussant les délinquants avec des bombes lacrymogènes", poursuit le suppléant. "Plutôt que de les repousser, on veut les arrêter et les traiter au cas-par-cas." Il suggère ainsi de placer les mineurs dans des centres éducatifs fermés, et fixe comme objectif d'en bâtir un ou deux rapidement.
"Pour les majeurs, il y a deux cas de figure. Pour les Français, il y a un RSMA, qui est une structure militaire où on forme les jeunes et qui serait adapté pour ces jeunes-là, pour les former et les réintégrer dans la société", développe le militant de Reconquête. "Pour les étrangers majeurs, c'est l'expulsion." Il plaide également pour la fin de l'aide au développement versée aux Comores et des mesures strictes pour éviter que le pays refuse d'accueillir ses ressortissants, en suspendant par exemple les transferts d'agent en direction de l'archipel.
Le suppléant a aussi été à plusieurs reprises interrogé sur la position de son chef de file, Eric Zemmour, vis-à-vis de Mayotte. "Nous sommes sur une terre d'islam, alors que la France a une histoire catholique. Mayotte se trouve à 7.500 km de la métropole, il y a des exceptions qui seraient plus gênantes si elle était à la place de la Corse", explique-t-il. "Dans les mesures d'urgences, on veut par exemple interdire le hidjab et le niqab dans l'espace public, les Mahorais n'en portent pas."