Le financement de la fibre optique sanctuarisée pour Mayotte

Aujourd'hui, 66% des usagers calédoniens sont raccordés à la fibre optique.
Le sénateur Saïd Omar Oili se félicite d'avoir réussi avec son collègue Thani Mohamed Soilihi à obtenir des garantis concernant les 50,5 millions d'euros d'investissement prévus pour le déploiement de la fibre optique à Mayotte. Cet engagement a été acté dans un courrier adressé au président du conseil départemental.

Mayotte obtiendra bien les 50,5 millions d'euros pour le déploiement de la fibre optique, se félicite le sénateur Saïd Omar Oili ce jeudi 20 juin. Cette enveloppe avait été inscrite dans le projet de loi finance 2024. Une lettre à ce sujet a été adressée le 18 juin au président du conseil départemental, signée par la ministre déléguée aux Outre-mer, Marie Guévenoux, le ministre délégué aux Comptes publics, Thomas Cazenave, et la secrétaire d'État chargée du numérique, Marina Ferrari.

Dans ce texte, les ministres rappellent que "les finances de l'État traversent une période particulièrement contrainte", et que des annulations de crédits ont dû être réalisées pour "lisser les dépenses sur plusieurs années", sans remettre "en cause le calendrier de déploiement de la fibre dans les territoires ni la trésorerie des collectivités concernées." 

"Les prochains gouvernements ne pourront pas se défiler"

Ainsi jusqu'à 13,06 millions d'euros pourront être engagés en 2024. "Le gouvernement s'engage à sanctuariser pour le dit projet la totalité de cette enveloppe pour l'année", précisent les ministres. Ils s'engagent également à ce que les 37,4 millions d'euros restant soient inscrits et ventilés dans les prochains projets de loi finance.

Les deux sénateurs mahorais, Saïd Omar Oili et Thani Mohamed Soilihi, avaient rencontré la secrétaire d'État chargée du numérique, Marina Ferrari, le 29 avril pour obtenir ces garantis. "S'il n'y avait pas ces trois signatures, le projet aurait pu ne pas se faire", affirme Saïd Omar Oili. Une demande qui est urgente depuis l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale, avec le spectre d'un changement de majorité.

"Cette lettre sera contraignante pour les prochains gouvernements, ils ne pourront plus se défiler et annoncer qu'il n'y a pas eu de promesse", poursuit l'élu. "Le conseil départemental va pouvoir lancer le marché public et démarrer les travaux. Pour que l'ANCT, l'agence nationale de cohésion des territoires, demande l'enveloppe, il fallait cet engagement." Officiellement, le département étudie toujours les deux offres déposées : l'une de l'opération Orange, l'autre du fournisseur réunionnais Zéop.