Mouslim Abdourahaman, le maire de Bouéni, est jugé ce mardi 26 novembre pour favoritisme et prise illégale d'intérêt, après le report de l'audience initialement prévue le 5 novembre. Le maire, et plusieurs élus de la commune, avaient été placés en garde à vue en février dans cette affaire. Cela fait suite à un rapport de la chambre régionale des comptes particulièrement sur la gestion par la commune des marchés publics.
La chambre évoquait notamment "l'absence de procédures internes" et expliquait que "la commune procédant de manière habituelle au fractionnement de ses achats. Elle ne tient pas la liste des marchés qu’elle passe." Certains marchés attribués sont même "contestables" selon la chambre.
Le maire sait en tout cas déjà qu'il ne pourra pas participer aux prochaines élections municipales en 2026. En septembre, il a été déclaré inéligible par le conseil constitutionnel pour une durée de trois ans, pour ne pas avoir déposé de compte de campagne dans le cadre des élections sénatoriales en 2023. Mouslim Abdourahaman est loin d'être le seul élu mahorais inquiété des faits de favoritisme et prise illégale d'intérêt.