La deuxième vague de contamination à la Covid touche fortement Mayotte. Les autorités craignent une propagation rapide d’autant plus que le variant sud-africain vient de faire son apparition.
Les mosquées avaient dans leur ensemble bien suivi les recommandations durant la première vague du coronavirus. Des aménagements avaient été faits pour que les fidèles respectent la distanciation physique lors des prières collectives, certaines étaient carrément fermées.
Les cadis, responsables religieux avaient même participé à la campagne de sensibilisation avec des maires.
A Démbéni, la municipalité vient de s’adresser à ses administrés dans un communiqué que :
« Les mesures barrières sont toujours obligatoires à l’intérieur des lieux de culte afin d’éviter sa propagation dans le territoire. »
Les autres communes devraient lui emboiter le pas dans les heures à venir.
Dans certaines localités, il avait été très difficile de faire respecter le protocole sanitaire, notamment en zones urbaine et périurbaine. De grandes soirées de mourengué (boxe traditionnelle) avaient été organisées et des mosquées été bondées lors des prières collectives.
Quant au maire de Bouéni, Mouslim Abdourahaman, les amendes seront le dernier recours dans la campagne de dissuasion. Selon lui, seuls les habitants en situation régulière, donc majoritairement les Mahorais, seront sanctionnés. Il est compliqué de verbaliser une personne en situation irrégulière, puisqu’en général elle n’a ni adresse, ni pièce d’identité.