Les sapeurs-pompiers de la caserne de Kawéni ont débrayé ce lundi 18 mars à 7h pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail. Selon eux, elle est due au versement au compte-goutte depuis un an des dotations de fonctionnement venant du conseil départemental. Elles représentent 60% du budget du SDIS, le reste venant des communes et des intercommunalités.
Ce manque de fonds impacte directement le fonctionnement de la caserne. "Depuis trois mois, il n'y a aucune climatisation qui fonctionne dans tout le bâtiment", explique Ahmed Allaoui Abdoul Karim, le président du syndicat des sapeurs-pompiers professionnels. "Mais au-delà de ça, ce sont des portes cassées qui ne sont pas remplacées, un manque de produits d'entretien, des sanitaires qui débordent, des problèmes électriques. Par exemple, dans le dortoir des femmes il n'y a pas de lumière, elles sont dans le noir."
La menace d'une grève
"C'est un problème financier, avant le conseil départemental nous donnait sa dotation et les communes complétaient. Aujourd'hui, le conseil départemental nous verse une dotation par mois, qui ne vient pas tous les mois d'ailleurs", poursuit le syndicaliste. "Le SDIS ne peut pas se projeter, le budget d'investissement n'est pas voté, ce qui nous met en difficulté pour entretenir les locaux."
Suite à des discussions avec leur hiérarchie, une rencontre est prévue ce jeudi "pour qu'au minimum la problématique de la climatisation soit réglée." Si ce n'est pas le cas, le syndicat des sapeurs-pompiers professionnels menace de déposer un préavis de grève.