Une nième audience était prévue lundi dernier au tribunal de Moroni, mais elle a été reportée au 10 juillet. L’avocat des familles essaie toujours d’obtenir au moins le versement d’une provision aux familles des victimes, déjà décidée par la justice.
Une somme de 4000 euros par enfant ou conjoint avait été fixée en attendant les véritables indemnisations, mais l’assureur refuse de verser cette provision. L’affaire est compliquée car l’avion n’appartenait pas à la compagnie AB Aviation. Il était loué avec son équipage à une société tanzanienne. Or l’assureur américain de cette société de location d’avion affirme qu’il ne couvrait que l’appareil, mais pas les passagers, ce que la compagnie AB conteste. On en est là pour le moment.
On ne sait toujours pas non plus pourquoi cet avion qui reliait la Grande Comore à Mohéli le 24 février 2022 a plongé dans la mer à quelques minutes de son atterrissage. L’épave n’a jamais été retrouvée. Un seul corps a été repêché sur une plage de Moheli. On n’a pas pu l’identifier.
Il n’y a rien, aucun rapport d’enquête. Le bureau français d’enquête et d’analyse, le BEA qui avait dans un premier temps confirmé sa participation aux recherches ne s’est jamais manifesté non plus.
Au total, 101 personnes proches des victimes espèrent toujours savoir ce qui s’est passé, et obtenir leurs indemnisations.