La grève générale se poursuit aujourd'hui mardi 12 avril 2015 à Mayotte, où les syndicats ont affirmé leur détermination à maintenir les barrages routiers, tant qu'un émissaire ne sera pas dépêché de Paris pour trouver une solution au conflit, qui s'enlise depuis deux semaines.
Cette grève générale a commencé le 30 mars pour réclamer "l'égalité réelle" avec l'Hexagone, notamment l'alignement des prestations sociales et l'application du Code du travail national. Les grévistes exigent aussi des moyens de lutte contre l'insécurité et la construction d'écoles.
"Nous ne demandons pas la lune, mais il me semble que certains veulent pourrir la situation, veulent que ça dégénère, alors que jusqu'à ce jour, nous avons été réglos. Pour l'instant, nous avons le soutien de la population, nous maîtrisons la situation, mais nous risquons d'être dépassés et ça sera la responsabilité du préfet, que nous suspectons de remonter des informations incomplètes à Paris", a déclaré Rivo Rakontondravola, secrétaire départemental SNUipp/FSU à l'AFP. Les grévistes ont érigé des barrages dès l'aube aux quatre coins de l'île, empêchant tout accès vers le centre de Mamoudzou.
Le chef-lieu du département était presque désert hier lundi et aujourd'hui mardi , avec peu de véhicules et des activités socio-économiques réduites.
"On voit bien que les gens ne sont pas venus travailler. Depuis la grève dure contre la vie chère, en 2011, on n'a pas assisté à un tel blocage de l'île, avec des barrages partout", a expliqué anonymement un autre syndicaliste. Il a aussi fait état de "jeunes qui rackettent les passants et qui risquent d'avoir des réactions violentes. Ces violences ne sont pas orchestrées par l'intersyndicale mais par certains jeunes qui, prétextant une absence des bus scolaires, érigent aussi des barrages".
Selon ce syndicaliste, les habitants approuvent les revendications de l'intersyndicale et ne font rien pour s'y opposer, ou pour libérer les routes, organisant ainsi une sorte de résistance passive.
Les syndicats rejettent la responsabilité du statu quo sur le représentant du gouvernement.
Rivo Rakotondravola a rappelé que les manifestants, les élus départementaux et les parlementaires qui se sont joints au mouvement, ont marché jeudi dernier jusqu'à la préfecture et ont été accueillis par des gendarmes et un mur de plexiglas.
"Cela démontre le manque de considération du préfet Seymour Morsy à notre égard, c'est pourquoi nous continuons à maintenir le blocage de l'île", a-t-il insisté.
Contactés par mail par l'AFP, préfet et préfecture n'avaient pas répondu lundi en milieu d'après-midi.
Emmanuel TUSEVO DIASAMVU , Grand reporter France Télévisions, Correspondant Agence France Presse
"Nous ne demandons pas la lune, mais il me semble que certains veulent pourrir la situation, veulent que ça dégénère, alors que jusqu'à ce jour, nous avons été réglos. Pour l'instant, nous avons le soutien de la population, nous maîtrisons la situation, mais nous risquons d'être dépassés et ça sera la responsabilité du préfet, que nous suspectons de remonter des informations incomplètes à Paris", a déclaré Rivo Rakontondravola, secrétaire départemental SNUipp/FSU à l'AFP. Les grévistes ont érigé des barrages dès l'aube aux quatre coins de l'île, empêchant tout accès vers le centre de Mamoudzou.
Le chef-lieu du département était presque désert hier lundi et aujourd'hui mardi , avec peu de véhicules et des activités socio-économiques réduites.
"On voit bien que les gens ne sont pas venus travailler. Depuis la grève dure contre la vie chère, en 2011, on n'a pas assisté à un tel blocage de l'île, avec des barrages partout", a expliqué anonymement un autre syndicaliste. Il a aussi fait état de "jeunes qui rackettent les passants et qui risquent d'avoir des réactions violentes. Ces violences ne sont pas orchestrées par l'intersyndicale mais par certains jeunes qui, prétextant une absence des bus scolaires, érigent aussi des barrages".
Selon ce syndicaliste, les habitants approuvent les revendications de l'intersyndicale et ne font rien pour s'y opposer, ou pour libérer les routes, organisant ainsi une sorte de résistance passive.
Les syndicats rejettent la responsabilité du statu quo sur le représentant du gouvernement.
Rivo Rakotondravola a rappelé que les manifestants, les élus départementaux et les parlementaires qui se sont joints au mouvement, ont marché jeudi dernier jusqu'à la préfecture et ont été accueillis par des gendarmes et un mur de plexiglas.
"Cela démontre le manque de considération du préfet Seymour Morsy à notre égard, c'est pourquoi nous continuons à maintenir le blocage de l'île", a-t-il insisté.
Contactés par mail par l'AFP, préfet et préfecture n'avaient pas répondu lundi en milieu d'après-midi.
Emmanuel TUSEVO DIASAMVU , Grand reporter France Télévisions, Correspondant Agence France Presse