Hassan Al Kordi est palestinien, professeur d’université aux Maldives où il réside en famille depuis huit ans. Sa femme et ses quatre enfants sont rentrés en visite familiale à Gaza et y sont restés coincés. A la suite de l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre, les frontières ont été fermées. Ensuite leur maison a été détruite par les bombes de la riposte massive israélienne.
La petite famille a échappé au pire et trouvé refuge chez des parents avant de se déplacer vers le sud à Rafah, seule localité jusque-là épargnée près de la frontière égyptienne, dans l’espoir de pouvoir sortir du territoire et rejoindre les Maldives.
Des passeurs peuvent accompagner clandestinement des Palestiniens vers l’Egypte, mais cela coûte extrêmement cher : jusqu’à 10 000 dollars (9 270 euros) par personne. « Je n’ai pas cet argent » plaide le professeur. Il appelle à l’aide le public et le gouvernement maldivien.
Hassan Al Kordi redoute autant les bombardements que la famine qui menacent de mort les habitants de Gaza. « Si les israéliens bombardent Rafah, je crains de ne jamais les revoir » dit-il.