La maternité du CHM, une nouvelle fois pointée du doigt

C'était censé être le plus beau jour de sa vie, mais en ce 4 juillet 2020, Vanessa a vécu un cauchemar. Enceinte de son 4e enfant, la future maman se présente au CHM, on doit déclencher le travail, et c’est là qu’on décèle une insuffisance cardiaque chez son bébé.
 
Vanessa est alors redirigée vers les urgences gynécologiques. Elle dit avoir attendu quatre heures, seules, sans surveillance.

« On m’a installée dans une chambre où j'étais tout seule sous monito et quand j'ai commencé à voir les contractions qui s'accélèrent, je cherche une sonnette pour qu'on puisse venir m'aider et je n'ai pas trouvé de sonnette. J’ai eu envie de pousser, j'ai appelé au secours trois fois et là, le bébé est sorti. On est venu me voir pour me demander mais qu'est-ce que j'avais à crier comme ça, et qu’on m’entendait même dans les couloirs ».

Vanessa, jeune maman


Vanessa explique alors que le bébé est sorti. Elle doit être transférée en salle de naissance pour la délivrance et sur place, l’accueil serait tout aussi glacial. La personne présente lui aurait intimé l’ordre de retourner d’où elle venait, parce qu’il n’y avait plus de places en salle de naissance. Il est 21h, Vanessa, se retrouve une nouvelle fois seule, dans une grande détresse. C’est seulement deux heures plus tard (aux alentours de minuit) qu'elle dit avoir vu son bébé.

Un peu plus tard, elle découvre que ce qu’il lui était arrivé n’est pas mentionné dans son dossier : «une des coordinatrices arrive, je lui relate toute l’histoire et comment les choses se sont succédées. Et là, elle ouvre mon dossier et me dit que d’après ce qui est noté dans mon dossier, quelqu’un serait venu prendre mes constances toutes les 30 minutes ».

Vanessa réfute alors tous et explique à la coordinatrice qu’elle veut voir la personne qui a fait ce rapport

« qu’elle vienne devant moi, dire à quel moment elle a pris mes constances ; on ne m’a pas suivie. Ce sont des magouilles pour moi parce que noter qu’ils ont pris mes constances et qu’ils m’ont surveillée alors que c’est faux c’est juste incorrect » poursuit Vanessa.

Vanessa, jeune maman


La jeune maman se réserve la possibilité de porter plainte contre le centre hospitalier de Mayotte.