La conjonctivite hémorragique qui fait éclater les petits vaisseaux sanguins du blanc de l’œil atteint désormais des milliers de détenus dans toutes les prisons. Les prisonniers ne sont pas les seuls à avoir les yeux rouges et larmoyants. Le virus se transmet dans tout le pays.
Dans la ville portuaire de Beira, 19 personnes ont dû être hospitalisées, certaines ont quasiment perdu la vue.
L’aggravation est due à la pratique d’une médecine traditionnelle totalement erronée qui consiste à appliquer des gouttes d’urine sur les yeux. Le résultat est encore pire mais de nombreux mozambicains n’en démordent pas, faisant confiance à cette méthode pourtant douloureuse et particulièrement désagréable.
Les médecins conseillent de se laver les yeux avec de l’eau et du savon, mais bien sûr en fermant les yeux. Une bonne partie des médecins mozambicains sont eux-mêmes atteints de conjonctivite.