L’archipel de Zanzibar est un territoire tanzanien, cependant doté d’une large autonomie avec son président, son gouvernement et même une constitution spécifique.
La semaine dernière, le numéro 2 de la majorité présidentielle zanzibarie a déclaré que le parti au pouvoir envisageait une réforme constitutionnelle pour rallonger le mandat de deux ans ; considérant que les engagements auraient été tenus à 100%. Zanzibar connait une croissance rapide portée par le tourisme, la construction de nouveaux hôtels, l’agrandissement du port et de l’aéroport, et mêmes des ambitions pétrolières.
Le porte-parole du président s’est empressé de démentir ce projet d’extension du mandat, assurant que le président Hussein Mwinyi n’avait aucune intention de le faire, qu’il adhère aux principes démocratiques, etc…
Mais beaucoup d’observateurs se disent qu’il n’y a pas de fumée sans feu. Les pouvoirs en Afrique agissent souvent de la sorte, lançant un ballon d’essai pour voir comment réagit l’opinion avant d’entamer une véritable réforme, en laissant croire que c’est le peuple qui la demande.