Mansour Kamardine traité de « nègre de maison » exige des excuses publiques de la part du député Martiniquais LFI Jean-Philippe Nilor

Élu président de Commission d’enquête sur la gestion des risques naturels majeurs dans les territoires d’Outre-mer, le député de Mayotte Mansour Kamardine s’est attiré les foudres de son concurrent pour le poste, Mr Jean-Philippe Nilor. Ce dernier a qualifié l’accession de Mansour Kamardine à cette responsabilité « d’acte de prostitution ».

Le député Mansour Kamardine exige de la part du député Martiniquais et du parti LFI des excuses dans la presse régionale antillaise et dans la presse nationale . Il explique les raisons dans un communiqué envoyé à la presse :

« À la suite d’un scrutin où Monsieur Jean-Philippe NILOR et moi-même étions candidats, j’ai été élu président de la commission d’enquête par 17 voix contre 9.
 
Non content des résultats du suffrage, Monsieur Jean-Philippe Nilor a tenu jeudi 21 décembre, dans la presse nationale et antillaise, des propos à mon endroit qui sont insultants et attentatoires à mon honneur et à ma considération.
 
En effet, il a qualifié dans la presse antillaise mon accession à la présidence de la commission d’enquête d’« acte de prostitution » de ma part et dans la presse nationale il m’a traité de « nègre de maison ».
 
Ces propos me paraissant totalement inacceptables, notamment dans le développement suivant, je cite, « C’est vraiment lamentable. Et ce qui le plus triste pour moi, c’est qu’il y a toujours un nègre de maison pour faire le boulot avec les maîtres, à côté des maîtres, accompagner les maîtres, à l’encontre même de sa propre population. ».
 
Il s’agit d’une insulte publique à caractère raciale de la part d’une personne chargée d’une mission de service public qui contrevient en outre à la bienséance des rapports entre parlementaires.
 
De surcroît, les problématiques ultramarines ne sont pas la propriété privée du député LFI Jean-Philippe Nilor, au même titre que les ultramarins et leurs élus ne sont pas ses biens meubles. Je ne suis pas et les Mahorais ne seront jamais les « nègres » du député Jean-Philippe Nilor.
 
En outre, j’observe depuis un certain temps, une dérive au sein de l’Assemblée nationale introduite par quelques députés qui tentent de faire basculer la nécessaire solidarité ultramarine vers la défense d’intérêts à caractères ethniques et raciaux.
 
Je suis mahorais, noir et musulman, mais en politique je suis avant tout un citoyen Français élu de Mayotte. J’ai la République et ses valeurs chevillées au corps. Mayotte coulera dans mes veines tant que mon cœur battra. Mais jamais, au grand jamais, je ne n’accepterai le racisme et l’ethnicisme, pas plus de la part d’un ultramarin que d’un métropolitain.
 
Aussi, je demande au député LFI de la 4ème circonscription de Martinique de me présenter instamment des excuses publiques, dans la presse régionale et dans la presse nationale. »