En 1835, avec cinq ans d’avance sur La Réunion, le colonisateur britannique a décrété la libération des esclaves à Maurice, mais elle n’est dans les faits intervenue qu’en 1839.
Lors de son homélie, le cardinal Maurice Piat a saisi l’occasion pour exprimer son amour du créole : « c’est la seule véritable langue des Mauriciens » dit le chef de l’Eglise.
Le Cardinal Piat est un franco-mauricien, c’est ainsi que l’on désigne les descendants des colons français. Un héritage qu’il porte douloureusement : « Je viens d’une famille blanche où le sujet était tabou » dit-il. Le Cardinal dit avoir découvert « la grande valeur de la langue créole car toutes les autres langues sont importées ». Il a félicité les prêtres et les laïques mauriciens qui ont traduit la bible en créole.
Le pape Jean-Paul II avait ouvert la voie en exprimant quelques phrases en créole lors de sa tournée à Maurice et Rodrigues en 1989.