Maurice : La communauté ou la patrie

Musulmans mauricien
Une étude parue la semaine dernière à Maurice permet de mieux comprendre ce que l’on appelle le communalisme : l’attachement à une communauté ethnique ou religieuse, plus qu’à la nation

« Honte d’être mauricien ? » c’est le titre d’un éditorial signé par la journaliste et écrivaine Shenaz Patel. Elle décortique cette enquête qui a évalué l’importance du patriotisme et de l’appartenance ethnique. On remarque qu’une part non-négligeable des Mauriciens - 13% - se sentent attachés d’abord à la communauté ethnique, et en deuxième lieu à la nation.

Il faut rappeler que la constitution adoptée au lendemain de l’indépendance en 1968 classe la population en quatre catégories : les Indos-Mauriciens, les Musulmans, les Sino-Mauriciens, et enfin tout le reste que l‘on appelle « la population générale ».

Cette classification communautaire est souvent décriée par des intellectuels, notamment par Shenaz Patel, surtout dans le système électoral où l’on tente d’équilibrer la représentation nationale en fonction du recensement.

Cependant, le sondage montre heureusement que l’harmonie existe toujours : 94% des Mauriciens se disent tolérants envers les autres religions… Mais un quart d’entre eux estime qu’il n’est pas souhaitable d’épouser quelqu’un d’une autre communauté.