Depuis quelques jours, les habitants du nord de Mayotte ont érigé des barrages sur la route ; rendant inaccessible les villages situés après la localité de Handrema de la commune de Bandraboua.
A Handrema, commune de Bandraboua, aucune voiture ne passe. De l’autre côté à Acoua, seuls les véhicules d’urgence seraient autorités à passer. Ces barrages qui paralysent le nord sont menés de concert par les habitants dans les différents villages concernés. Des hommes et femmes d’Acoua, de Bandraboua et M’tsamboro qui dénoncent l’insécurité régnante dans les établissements scolaires de l’île, particulièrement dans la cité du Nord où sont scolarisés leurs enfants, et où était scolarisé Miki Madi, assassiné il y a près de deux semaines alors qu’il s’apprêtait à prendre le bus pour rentrer chez lui. Les élèves refusent depuis de se rendre au lycée selon leurs parents.
La sécurité, la principale revendication est à l’origine de ces barrages dans le nord de Mayotte. Les parents d’élèves veulent en urgence la réalisation d’une clôture autour du lycée et du parking. Ils ne comprennent pas, pourquoi chaque partie renvoie la patate chaude pour ce qui est de la sécurisation du parking. Selon eux, le propriétaire dudit parking reste inconnu, puisqu'il ne s'agirait pas de la mairie, ni du conseil départemental, ni de l'Etat, ni de l'éducation nationale. Les familles n'en démordent et restent unies et solidaires; et elles appellent toute l’île à faire de même.
Les arbres coupés bloquent littéralement tout passage à Handréma. « Seuls les véhicules d’urgence sont autorisés à passer » selon les personnes qui tiennent les barrages. Une version contestée par certains ambulanciers qui n'ont pas pu passer; exemple de cet ambulancier qui témoignait sur l’antenne de Mayotte la 1ère radio ce lundi; il a mis en garde contre les conséquences de ces barrages ;
"des personnes malades, surtout les dialysés doivent suivre des traitements à Mamoudzou; nous devons aller les chercher à leur domicile en temps et en heure pour leur traitement puis les ramener chez elles ".
Les arbres coupés et mis en travers de la route rendent difficile toute circulation même pour les ambulanciers selon cet ambulancier. Pour lever les barrages, les habitants attendent d’avoir une discussion ferme avec le recteur et le préfet; ils veulent en effet un engagement écrit sur les travaux d'urgence qui doivent être entrepris.