Ô précieux liquide

La raréfaction de l’eau dans les magasins, une problématique qui pèse de plus en plus sur l’île. Liée à la ruée vers l’eau en raison des coupures d’eau régulières, le problème s’explique aussi par les retards du fret maritime depuis le début de la crise sanitaire.

Dans les rayons des supermarchés, l’eau gazeuse ne manque pas. Mais les clients la boudent ; tous sont à la recherche de bouteilles d’eau plate. Des clients qui viennent souvent de loin pour tenter leur chance. Mais devant les rayons vides, la déception se lit sur les visages.

J’ai fait tout le tour dans les autres villages et rien. Je pensais que j’en trouverais ici mais il n’y a que de l’eau gazeuse,

explique un homme.

Journal

«Nous avions un petit stock à la maison, mais là, nous n’en avons plus ; nous sommes obligés de nous rabattre sur l’eau pétillante », déclare de son côté ce couple qui pointe par ailleurs l’augmentation des prix.

« Dans les épiceries de quartiers, certains en profitent pour augmenter les prix ; 10 euros le pack ».

Les propriétaires des épiceries se défendent d’augmenter les prix. Pour eux, la situation est telle qu’ils sont obligés de voir les prix à la hausse pour ne pas vendre à perte. Ainsi à certains endroits, le pack de 6 bouteilles d’eau est vendu à 8 euros ou à 10 euros. Une aberration pour les clients.

Pénurie d'eau : ruée sur les bouteilles d'eau dans les supermarchés

Des difficultés d’approvisionnement sont en partie à l’origine de cette pénurie selon Maxime Poiron, directeur du centre commercial Baobab, situé à la sortie sud de la commune de Mamoudzou. Pour lui, il y a également la problématique des clients qui multiplient les stocks à la maison.

Dans le magasin, nous essayons de limiter le nombre de pack par client, soit 3 ; mais les gens font des aller-retour.

Difficile alors de contrôler réellement le nombre de pack acheté par client.