L’anniversaire, ce vendredi 27 octobre, de la disparition de Zéna Mdéré, la présidente des chatouilleuses, tombe à une période agitée.
Depuis l’affaire de la feuille de route signée entre la France et Mayotte pour réorganiser et sécuriser les échanges entre Mayotte et Anjouan, la rue mahoraise est en ébullition.
Des milliers de Mahorais sont descendus dans les rues de Mamoudzou pour exprimer leur refus de la facilitation de l’obtention du visa pour les ressortissants comoriens désireux se rendre sur le 101 ème département français.
Des hommes et surtout beaucoup de femmes ont repris les marches avec les prières et les chants du shéngué, cette manifestation traditionnelle qui était très appréciée « des sorodats », les soldats du combat pour le maintien de Mayotte dans la France. Et à chaque halte, notamment devant les services de l’Etat qui accueillent des étrangers à l’instar du bureau des étrangers à la préfecture, devant le Centre hospitalier ou encore devant les services fiscaux, la célèbre phrase prononcée par madame Zéna Mdéré est reprise en chœur : « Non, Kari Véndzé », ce qui veut dire « Non, nous n' en voulons pas... », et c’est l’autre grande figure de cette lutte, Younoussa Bamana qui l’a complétée : « Nous ne voulons pas de votre indépendance à la merde , à la con….. ».
Les femmes appartenant aux associations qui ont organisé les manifestations à Mamoudzou portaient toutes des lambas à l’effigie de Zéna Mdéré.
Mais quel sens peut encore avoir ce slogan alors que Mayotte est devenue département et les partis politiques nombreux. L’insertion régionale est une nécessité et Mayotte prétend prendre place dans les organisations et les manifestations des îles de l’océan indien ? Comment faire des concessions, car il faut en faire, sans trahir l’esprit de Zéna Mdéré et ses compagnons ?
La dame de Pamandzi, adulée, chantée et commémorée, n’a pas désigné de successeuse et personne n’a jamais prétendu prendre sa place. Et pourtant, les femmes mahoraises prennent des responsabilités politiques dans les mairies, au conseil départemental et à l'assemblée nationale comme parlementaire.
Des voix se lèvent pour dire que la lutte pour que Mayotte demeure française a eu aussi sa part d’ombre. Des exactions ont été faites au nom de cette cause. Des hommes et des femmes ont souffert dans leur chair et des familles en portent encore des stigmates.
Les plaintes sont timides et difficilement audibles en cette période où les événements ressemblent singulièrement à ceux qui se sont déroulés dans les années soixante-dix dans l’île au lagon.
Zéna Mdéré est la figure la plus connue des chatouilleuses. Un collège porte son nom à Pamandzi , pas très loin d’ailleurs d’un autre établissement dans le village voisin de Labattoir, le collège Bouéni Mtiti.
Mayotte ne déroge pas à une cruelle réalité universelle. Tout se passe comme si « Les vaincus n’ont pas besoin d’avoir une histoire, les vainqueurs leur impose toujours la leur. » Une réalité cynique qui se vérifie aussi à Mayotte aussi.
Des milliers de Mahorais sont descendus dans les rues de Mamoudzou pour exprimer leur refus de la facilitation de l’obtention du visa pour les ressortissants comoriens désireux se rendre sur le 101 ème département français.
Des hommes et surtout beaucoup de femmes ont repris les marches avec les prières et les chants du shéngué, cette manifestation traditionnelle qui était très appréciée « des sorodats », les soldats du combat pour le maintien de Mayotte dans la France. Et à chaque halte, notamment devant les services de l’Etat qui accueillent des étrangers à l’instar du bureau des étrangers à la préfecture, devant le Centre hospitalier ou encore devant les services fiscaux, la célèbre phrase prononcée par madame Zéna Mdéré est reprise en chœur : « Non, Kari Véndzé », ce qui veut dire « Non, nous n' en voulons pas... », et c’est l’autre grande figure de cette lutte, Younoussa Bamana qui l’a complétée : « Nous ne voulons pas de votre indépendance à la merde , à la con….. ».
Les femmes appartenant aux associations qui ont organisé les manifestations à Mamoudzou portaient toutes des lambas à l’effigie de Zéna Mdéré.
Mais quel sens peut encore avoir ce slogan alors que Mayotte est devenue département et les partis politiques nombreux. L’insertion régionale est une nécessité et Mayotte prétend prendre place dans les organisations et les manifestations des îles de l’océan indien ? Comment faire des concessions, car il faut en faire, sans trahir l’esprit de Zéna Mdéré et ses compagnons ?
La dame de Pamandzi, adulée, chantée et commémorée, n’a pas désigné de successeuse et personne n’a jamais prétendu prendre sa place. Et pourtant, les femmes mahoraises prennent des responsabilités politiques dans les mairies, au conseil départemental et à l'assemblée nationale comme parlementaire.
Des voix se lèvent pour dire que la lutte pour que Mayotte demeure française a eu aussi sa part d’ombre. Des exactions ont été faites au nom de cette cause. Des hommes et des femmes ont souffert dans leur chair et des familles en portent encore des stigmates.
Les plaintes sont timides et difficilement audibles en cette période où les événements ressemblent singulièrement à ceux qui se sont déroulés dans les années soixante-dix dans l’île au lagon.
Zéna Mdéré est la figure la plus connue des chatouilleuses. Un collège porte son nom à Pamandzi , pas très loin d’ailleurs d’un autre établissement dans le village voisin de Labattoir, le collège Bouéni Mtiti.
Mayotte ne déroge pas à une cruelle réalité universelle. Tout se passe comme si « Les vaincus n’ont pas besoin d’avoir une histoire, les vainqueurs leur impose toujours la leur. » Une réalité cynique qui se vérifie aussi à Mayotte aussi.