L’heure n’est plus à scruter le ciel pour tenter d’apercevoir la lune. Le croissant lunaire a déjà été aperçu sur une bonne partie du globe. Ce mercredi les mahorais vont donc commencer le ramadan. Un mois de jeûne qui s’annonce peu habituel avec le coronavirus
C’est la deuxième année, qu’il faille allier ramadan et coronavirus. Une composition difficile pour les musulmans de Mayotte qui pendant ce mois sacré avaient l’habitude de couper le jeûne en toute convivialité. Les familles les plus élargies avec parfois une soixantaine de personnes ou plus se retrouvent autour des nattes au coucher du soleil. Parfois, des habitants d’un même quartier aussi, après avoir cuisiné ensemble se retrouvent à la place de la mosquée au moment de manger. Désormais, tout ça fait partie du passé.
L’année dernière déjà, le ramadan était en plein confinement –le premier- ça en était fini de ces moments conviviaux. Cette année, même avec le recul de la pandémie, les autorités sanitaires, religieuses et préfectorales appellent à la plus grande vigilance. Dans un communiqué commun, il est demandé à la population de ne couper le jeûne qu’entre personnes vivant sous le même toit.
CP Pour vivre sereinement le Ramadan
En clair, il ne faut pas se lâcher et s’adonner aux habitudes d’avant la covid-19, sous peine d’être reconfinés, si le nombre des personnes contaminées augmente.
Mais la situation sanitaire n’a pas empêché les mahorais à se rendre massivement dans les magasins pour s’approvisionner. Le mois de ramadan est un mois de forte consommation. Ce qui pousse le grand cadi Mahamoudou Hamada Saanda à rappeler que le ramadan est surtout un mois où l’on se consacre à sa foi et que l’on avait besoin de rien d’autre que de son « tapis de prière, chapelet et coran ». Pas sûr que le dignitaire religieux ne soit entendu.
Un autre point ou le cadi devra se faire entendre c’est au sujet des prières. Il est demandé aux fidèles de « prier à la maison » ou sinon de faire
les ablutions depuis chez soi et d’amener son tapis de prière à la mosquée
d’autant que désormais il y a une jauge dans les mosquées avec emplacement désigné, une fois la jauge atteinte, on recommande aux fidèles d’aller prier chez lui. On demande à chacun de faire appel à son bon sens. Mais pour beaucoup le mois de ramadan, en plus du jeûne, c’est aussi le tarawih, cette longue prière d’après la coupure du jeûne…
La covid-19 n’a pas fini de rythmer notre vie…