Station de lavage écologique

Recycler les eaux de pluies, une initiative louable en cette période de crise de l'eau. C'est l'option vers laquelle s'est tournée Jean-Pierre Vayron, co-cogérant d'une station de lavage auto. Il réalise ainsi une économie de 3000 m3 d'eau par mois.
Dans cette station de lavage automobile, les véhicules se succèdent. Les clients sont pourtant conscients de la crise de l'eau qui touche le département.

Tant qu’on a la possibilité d’entretenir nos véhicules, autant en profiter. Les entretenir, c’est rallonger leurs durées de vie

se justifie Aklil

Le jeune homme lave sa voiture trois fois par mois.

Dans le box voisin, Youhanidhi a enlevé les tapis de sol . Elle s’attaque maintenant à la carrosserie, au jet haute pression. « On est en restriction d’eau mais on ne peut pas faire autrement, les voitures doivent être nettoyées. C’est une question d’hygiène » explique la mère de famille qui lave sa voiture quatre fois par mois.
Malgré la crise de l'eau, Aklil et Youhanidhi tiennent à garder un véhicule propre.
 

« Ils peuvent couper l’eau, moi je continue de travailler !»

Jean-Pierre VAYRON, co-gérant de la station de lavage "Au Dauphin Laveur"

Ici, 3000 m3 d’eau par jour sont nécessaires.
Mais Jean-Pierre peut répondre à la demande. En effet, il recycle l’eau de pluie . « La citerne est pleine, j’ai une réserve d’eau pour 2 jours, donc pas de problèmes»,se félicite Jean-Pierre. 
Ceci est possible grâce à une idée ingénieuse et pas si onéreuse, aux vues des retombées. Pour la mettre en œuvre, il a fallu , une cuve de 5000 m3 équipée d'une pompe et d'une jauge faite maison.
Et voilà, la station de lavage du "Dauphin laveur" autonome. Plus besoin d'eau du réseau. " On a pas du tout de consommation d’eau de la SMAE.On économise donc 3 000 m3 cube d’eau par jour » se réjouit Jean-Pierre.
Grâce à cette citerne, Jean-Pierre peut stocker jusqu'à 5 000 m3 d'eau de pluie.
L’eau est décantée au sortir de la station : elle est séparée de la boue et des hydro carbures grâce au filtreci-dessous.Ensuite, cette eau est collectée dans un bac sous terre. Elle est finalement récupérée de manière à alimenter la station.
L'eau passe dans ce filtre afin d'éliminer la boue.





« On va travailler comme ça jusqu’en juin- juillet. A partir de ce moment là, on aura besoin d’un petit apport de la SMAE parce qu’il y a trop de monde qui veut laver sa voiture à cette période. » A ce moment là, il faut de 4000 à 5000 m3 d’eau pour satisfaire tous les clients.


Pour l’entrepreneur, ce système est écologique et économique. « En temps normal, on avait plus de 1500 euros de facture par mois »confie t-il.
Jean-Pierre a repris la station de lavage automobile il y a 3 ans. "Je l'ai reprise en Octobre, au début de la crise de l'eau". Mauvais timing pour une activité qui demande 3 000 m3 d'eau par jour.

Afin d'éviter les coupures d'eau et un arrêt de son activité, le co-gérant de la station a décidé de réagir.
Il a donc imaginé ce système qui permet de capter les eaux de pluie et de les utiliser en circuit fermé avec une pompe.

 


C'est dans ce local attenant au bureau de l'accueil que se trouve le compteur de consommation d'eau. Il indique un usage de 40m3 en l'espace de deux semaines.

Crise sanitaire, crise de l'eau,les entrepreneurs innovent pour s'adapter. Grâce au recyclage d'eau de pluie, Jean-Pierre espère que sa petite entreprise... ne connaitra pas la crise.