« On est là pour que les gens circulent librement. On est là pour apporter la sécurité aux Mahorais . On est là pour que tous les jours on puisse travailler normalement, pour que l’on reprenne une vie normale ». Thierry Suquet a décrit une « grosse opération logistique préparée depuis des mois », affirmant que c’est « une première en outremer ».
Le préfet de Mayotte ne se montre pas inquiet après le refoulement du Maria Galanta. Le bateau a dû rebrousser chemin aujourd’hui après s’être vu interdire l’entrée au port de Mutsamudu. « Il y avait à bord deux tiers de passagers ayant payé leur billet pour rejoindre les Comores, c’est dommage pour eux. Quant aux étrangers en situation irrégulière, nous les ramenons au centre de rétention de Pamandzi. Ils repartiront dans les jours qui viennent ». Le préfet affirme qu’il n’y a pas de problème de place, « nous avons ouvert un autre lieu de rétention administrative » (il s’agit de la MJC de Mtsapéré).
« Les relations avec les Comores vont revenir à la normale » assure le représentant de l’Etat, « nous avons un intérêt commun avec les Comores, celui de sauvegarder la vie des gens qui tentent les traversées. C’est un intérêt partagé. Les choses vont reprendre » insiste-t-il.
Le point de presse improvisé du préfet a été interrompu par une dame en colère criant qu’on lui a brûlé sa maison. Le préfet a approuvé son intervention : «elle a raison d’être en colère, sa maison a été brulée par des voyous ».