Un couvre feu et des limitations dans les transports sont décrétés aux Comores

À Moroni, les forces de l’ordre font aussi respecter le ramadan… et se transforment en coiffeurs si besoin, à Madagascar, l’Académie de Médecine met de l’eau dans son vin à propos de la tisane Covid –Organics

 
Comme à Mayotte, un couvre feu interdit aux comoriens de sortir de chez eux entre 20H00 et 5H00 du matin.
Un décret signé du président de la république est entré en vigueur samedi soir. Dans les taxis ville, il ne pourra pas y avoir plus de trois clients, les taxis brousse 5 clients, les minibus de 18 places pourront transporter 8 passagers, les 32 places, 15 passagers. Cela risque d’augmenter les frais de transports, les chauffeurs demandent en contrepartie une baisse du prix de l’essence. Hier matin des gendarmes arborant un gilet inscrit « brigade de lutte contre le Covid-19 » se sont postés au marché de Moroni pour faire respecter l’interdiction de vendre autre chose que des produits alimentaires. Ces mesures sont prises  en prévention du Coronavirus. Aucune épidémie n’est  officiellement reconnue aux Comores, même si de plus en plus de malades en détresse respiratoire sont à l’hôpital.

A Moroni, les forces de l’ordre font aussi respecter le ramadan… et se transforment en coiffeurs si besoin

Le ramadan est de rigueur et une tenue correcte est exigée. C’est ainsi que des jeunes gens mal coiffés, qui avaient un peu trop laissé pousser leurs cheveux, se sont fait attraper par des policiers. En pleine rue, ces derniers leur ont coupé de force une partie de la tignasse, les obligeant ainsi à aller finir le reste. De mémoire de comoriens, c’est la première fois que l’on voit ça. En période de ramadan, il est habituel de voir des jeunes femmes se voir interpeller parce qu’elles n’ont pas mis leur châle sur la tête ou parce qu’elles portent un pantalon. Mais les policiers coiffeurs c’est apparemment une première. 

Des Comoriens se retrouvent à la rue en Tanzanie, sans possibilité de rentrer chez eux
Ali Mbaé, un journaliste de la presse comorienne présent sur place alerte sur la situation d’une centaine de ses compatriotes restés coincés à Dar es Salaam depuis plus d’un mois quand les liaisons aériennes se sont interrompues. Ce sont des petits commerçants partis acheter de la marchandise dans le quartier du marché de Kariakoo. Quand on dit qu’ils se retrouvent à la rue, ce n’est pas au sens figuré. Les hôtels bon marché qui les hébergeaient ont fermé et les ont mis dehors. L’ambassadeur des Comores en Tanzanie, lui-même très démuni, ne peut rien faire pour eux. Aucun plan de rapatriement n’a pu être mis en oeuvre, pourtant Dar es Salaam est à peine à plus d’une heure de vol de Moroni. D’autres sont coincés plus loin, à Dubaï.


A Madagascar, l’Académie de Médecine met de l’eau dans son vin à propos de la tisane

La semaine dernière l’académie malgache de médecine avait émis de fortes réserves, disant qu’il « n’appartenait pas à des hommes politiques de prescrire des médicaments ». Aujourd’hui, elle fait un pas en arrière estimant que  le Covid-Organics, vanté par le président Andry Raloelina, « n’est pas un médicament, mais un remède traditionnel amélioré ». L’institution donne son aval pour la consommation, sauf pour les petits de moins de 2ans et les femmes enceintes. Quand aux chefs d’Etats africains, comme le Sénégalais et le Congolais, qui avaient félicité le président malgache ; pour eux cela s’arrête là car aucun de ces deux pays n’a commandé ce remède pour leurs populations respectives. 

Aux Seychelles, il ne reste plus que 4 patients infectés par le coronavirus. Ils sont à l’isolement…
Aucun nouveau cas n’a été enregistré aux Seychelles depuis le 6 avril. Cela fait trois semaines. Le pays reste toutefois confiné jusqu’au 4 mai. Les Seychelles ont pratiqué près de 1.000 tests, c’est beaucoup par rapport à la population qui est d’un peu moins de 100.000 habitants. 1% de la population totale a été testée, principalement les voyageurs et leurs contacts.
Il reste encore des voyageurs en quarantaine. Ce sont des Seychellois de retour de l’étranger. Il y en aura d’autres puisqu’il y a encore des Seychellois qui veulent rentrer. Le problème est la gestion de l’après. Quand bien même il ne resterait plus de cas dans l’archipel, il faudra un jour ou l’autre ouvrir les frontières au risque de recommencer.