C'était jour de grève aujourd'hui à la centrale. Ses revendications portées depuis un an n'ayant toujours pas trouvé d'écho auprès de la direction, le syndicat CGTR de la centrale EDF-PEI du Port-Est avait déposé un préavis de grève expirant lundi soir à 22h.
Or, aucune avancée n'est intervenue, ouvrant la porte à la mobilisation à compter de ce mardi 19 novembre.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Un an de dialogue infructueux
"Ce conflit est le résultat de plus d'un an de dialogue infructueux avec notre direction" note Yoen Deboisvillier, élu syndical sous la bannière CGTR, majoritaire au sein de l'entreprise.
Trois types de revendications sont avancées. Sur le temps de travail, le syndicat réclame le respect des 11h de repos quotidien, ainsi que des ajustements sur les repos hebdomadaires. Sur l'emploi, c''est l'embauche de deux chargés d'affaires qui est revendiquée, "alors que ces postes sont actuellement assurés par des intérimaires qui pourraient être pérénisés" note le représentant du personnel.
Enfin, la CGTR conteste la diminution des primes de participation liées à la conversion au biocombustible. "Il y a eu des avaries techniques majeures qui ne sauraient être imputées au personnel", souligne Yoen Deboisvillier.
Possible impact sur le réseau
Le piquet de grève a donc été planté aujourd'hui devant la centrale. Avec, si le conflit s'éternise, de possibles conséquences sur le réseau.
"On ne souhaite pas impacter la population, mais cela pourrait se produire si une panne intervient et qu'il n'y a personne pour réparer", prévient le représentant du personnel.
Avec une puissance totale de 210 MW, la centrale thermique du Port produit 25 % des besoins des Réunionnais en électricité.
Selon nos informations, les autres organisation syndicales représentées sur le site auraient communiqué en interne pour affirmer leur solidarité avec l'action de la CGTR. L'usine emploie une soixantaine de personnes.