Nouvelle-Calédonie : Les OGM en question

Avec ou sans OGM ? Sait-on vraiment ce que l’on met dans nos assiettes ? Sur cette épineuse question, le Comité consultatif Calédonien de l’environnement s’est réuni aujourd’hui au Congrès de la Nouvelle-Calédonie.
Le Comité consultatif Calédonien de l’environnement a émis le vœu d’une réglementation sur les organismes génétiquement modifiés qui pourrait donner naissance à une norme locale, avec des moyens de contrôle et de sanction. Les calédoniens pourraient bien ne plus voir les produits alimentaires de la même façon ! Le comité consultatif de l’environnement veut instaurer l’étiquetage sur tous les produits contenant des OGM. Au-delà des questions sanitaires, l’instance a surtout voulu pointer du doigt les menaces sur la biodiversité et la perte de notre souveraineté alimentaire. Jacques Pusset, vice-président de l’association « stop OGM pacifique » craint l’existence , en Nouvelle-Calédonie, d’OGM en cultures. Selon lui, certains agriculteurs achètent des semences OGM sans aucune information préalable. « La Calédonie importe beaucoup de produits. Le problème est qu’ils ne sont pas étiquetés. Ces produits là, on les consomme donc sans le savoir ! Il faut que le consommateur soit informé…puis il fera son choix »  a-t-il encore ajouté.

La réglementation sur les OGM varie selon les Pays. En Europe, la mention « contient des OGM » est obligatoire… pour les produits dont le seuil dépasse 0.9%. En Australie c’est aussi le cas mais à partir de 1 %... Enfin,  il y a de nombreux pays qui n’imposent aucun étiquetage particulier. C’est le cas des États-Unis, du Canada, de la Thaïlande et ... de la Nouvelle-Calédonie. 

Jean-Louis d’Anglebermes, chargé de mission au comité consultatif de l’environnement, annonce la mise en place de groupes de travail." Le but est d’interdire  les OGM dans l’agriculture et l’aquaculture, les essais agricoles et pour les animaux d’élevage, avec obligation d’étiquetage pour le consommateur. Il faut également mettre en place des  moyens de contrôle et de sanction".

Enfin, le comité consultatif de l’environnement constate que les douanes calédoniennes de disposent d’aucune directive sur les OGM, alors qu’elles sont les mieux placées pour contrôler les importations à risque. Le Congrès et le Gouvernement devraient prendre le relais du comité consultatif pour proposer rapidement une délibération ou un projet de loi de pays.

Une pétition publique , demandant la mise en place d’une réglementation sur les OGM a déjà recueilli  plus de 3000 signatures citoyennes.