Nicolas Dion: "maintenant, c’est à moi d’écrire l’histoire!"

Nicolas Dion - image d'archives
Le comité régional de boxe Nouvelle-Calédonie a remporté les enchères pour l’organisation du combat de champion de France des super moyens. Le 15 novembre prochain, Nicolas Dion tentera d’imiter son idole de jeunesse, Charles Baou, devant les siens.
Il est une heure du matin en métropole lorsque le téléphone sonne chez lui. Nicolas Dion répond, la voix fatiguée. "Je n’arrive pas à dormir, je suis excité à l’idée de combattre chez moi" . Le Cagou accepte de prendre quelques minutes pour partager sa joie, bien réelle, malgré l’heure tardive. Dans environ deux mois, il disputera le combat de sa vie, celui qui attribuera la ceinture de champion de France des moins de 76kg à Nouméa ou Païta.

Mercredi matin, le comité régional de boxe de Nouvelle-Calédonie a gagné les enchères sur l’organisation de ce rendez-vous au dépend du Ring Grenoblois, où s’entraîne le calédonien, et surtout de l’Apollo Sporting Club (Paris 10e) dont est issu son futur rival, Samy Anouche. "C’est important de ne pas évoluer chez mon adversaire car je n’aurais pas été bien accueilli. Là, c’est chez moi. Je suis calédonien. Je suis parti en métropole pour monter dans les classements et ramener la ceinture de champion de France. Depuis Charles Baou, il n’y en a pas eu ".
 
Charles Baou, la référence, celui qui a tracé la voie en 1990 en devenant à Nouméa, dans la salle omnisport de l’Anse Vata, champion de France des welters en dominant Guy Vasté par abandon au sixième round, puis des légers à Clermont-Ferrand en 1992, et enfin des super légers à Nouméa en 1996. Il s’était débarrassé dès le premier round de Stéphane Hérouard. "Je l’avais regardé quand j’étais petit. Maintenant c’est à moi d’écrire l’histoire de la boxe calédonienne", confie Nicolas. 
Il aura cette chance - qu’il est allé chercher - le 15 novembre prochain. Où exactement ? Cela reste à définir. "Une demande a été faite pour l’Arène du Sud de Païta. Cela n’est pas encore sûr à 100%. On espère que la salle sera disponible et qu’elle nous sera attribuée. Cela dépendra du calendrier des événements. Pour l’instant, nous sommes toujours sans réponse. En cas de refus, le combat pourrait se dérouler à la salle de l’Anse Vata qui sera libre" argumente Jean-Bernard Fukui. Pour ce dernier, membre du comité régional, organiser le combat sur le territoire était une priorité. " Nous n’avons pas forcément les moyens d’aider Nicolas en métropole. Il doit beaucoup à son entraîneur (NDLR : Patrick Malaizée) et à son club. Par contre, nous pouvions agir sur les enchères pour l’aider. Nous nous sommes lancé dans l’aventure sans hésitation ".
 
Rendez-vous est donc pris, et le spectacle promet. "Ce n’est pas le 1er contre le 3e ou le 4e de la catégorie. Ce sont les deux meilleurs qui vont s’affronter" note le Cagou. "Je connais bien Samy Anouche. Il a fait 17 combats, 15 victoires dont 13 par K.O. C’est un puncher. Cela ne me fait pas peur. On s’est entraîné ensemble sur Paris. Il était en équipe de France, moi aussi. Nos carrières sont assez similaires. Après, qu’il ait 13 K.O ou 20 K.O, ça ne me dérange pas. Je sais le travail que j’ai réalisé et surtout, je serais chez moi".