En Nouvelle-Calédonie, l'interruption volontaire de grossesse (IVG) a été légalisée 26 ans après la loi Veil, en 2000. Les équipes de NC1ère ont rencontré Brigitte Lèques, responsable du Centre de conseil familial de Nouméa, qui revient sur la question de l'IVG sur le Caillou.
D’après l’Agence sanitaire et sociale de Nouvelle-Calédonie, une femme sur cinq a eu recours à une interruption volontaire de grossesse ou IVG en Nouvelle-Calédonie. Les chiffres sont particulièrement élevés pour la tranche d’âge des 16-25 ans, population très touchée par les grossesses non désirées.
Mercredi, en réaffirmant le le droit « fondamental » à l’IVG, l’Assemblée nationale commémorait à Paris le quarantième anniversaire du début des débats sur la « Loi Veil », qui a légalisé l’IVG.
Si la loi Veil est votée en 1974, au niveau national, il faudra attendre 1979 pour que l'autorisation soit rendue définitive. Mais en Nouvelle-Calédonie, il faudra patienter encore 21 ans de plus avant que l’IVG ne soit légalisée.
Ce n’est en effet que le 2 septembre 2000 que les modalités d’interruption volontaire de grossesse sont définies par délibération. La mise en application des modalités se fera, elle, à partir du 1er janvier 2001.
Pendant vingt-cinq ans, la Nouvelle-Calédonie est donc restée en dehors de l’encadrement de l’IVG et de l’application de la loi Veil.
« J’ai pris un peu mon bâton de pèlerin, avec des tas de partenaires, pour finir par décider nos élus à se positionner, à se mouiller, ce qui pour eux n’était pas évident. C’était septembre 2000 », se rappelle Brigitte Lèques, responsable du Centre de conseil familial de Nouméa. « C’est vrai que cet anniversaire des 40 ans du fameux discours de Simone Veil, on n’en a pas bénéficié en Nouvelle-Calédonie ».
Retrouvez l’intégralité de l’entretien, réalisé par Gwem Quemener et Robert Tamanogi pour NC1ère :