Attaque de requin à Château-Royal : le squale n’est toujours pas identifié

Campagne d'abattage de requins suite à l'attaque d'un squale sur une baigneuse à Nouméa, fin janvier 2023.
Les examens vétérinaires réalisés sur le requin-bouledogue, capturé à Nouméa, n'ont pas permis de retrouver trace de tissus humains. Le procureur de la République a dévoilé les résultats de cette nécropsie, ce mardi après-midi.

Dix jours après l’attaque d’une nageuse par un requin à la plage du Château-Royal, à Nouméa, les recherches se poursuivent dans les baies pour identifier le squale à l'origine de cette morsure. Ce 7 février, Yves Dupas, le procureur de la République, a communiqué les premiers éléments de l'enquête diligentée par la police nationale.


Un requin sans doute plus grand

Comme cela a pu être rapporté par les témoins du drame, "la victime a très probablement été attaquée par un requin bouledogue d’une taille conséquente", indique Yves Dupas. Toutefois, rien ne prouve que le spécimen pêché au lendemain de l'attaque soit celui recherché par les enquêteurs. 

La nécropsie (autopsie d'un animal) réalisée sur ce squale mesurant 1,86 mètre, n'a "pas permis de retrouver des tissus humains", souligne le procureur, qui précise que ces examens ne sont pas seulement effectués pour identifier l'auteur de l'attaque, mais aussi pour "pouvoir répondre aux interrogations légitimes des victimes et de leurs proches"
Selon les enquêteurs, le requin qui a mordu la nageuse pourrait être plus imposant que celui qui a été capturé. 


De multiples blessures

La victime, elle, a été évasanée vers l’Australie le 1er février, après avoir été prise en charge par le Médipôle. Elle "présentait des lésions graves au niveau des membres inférieurs et supérieurs, ainsi que dans la zone dorsale et postérieure", détaille Yves Dupas dans un communiqué. 

Selon le procureur, des vérifications sont actuellement en cours concernant la règlementation des activités de loisirs sur cette zone du front de mer de la capitale. "Il s’avère à ce stade, que la ville de Nouméa avait bien informé le public sur le risque requin, et que la zone de baignade autorisée était bien balisée autour du ponton", conclut Yves Dupas.

De son côté, la commune poursuit sa campagne d'abattage de requins. La baignade et les activités nautiques restent interdites, jusqu'à nouvel ordre, dans la bande littorale des 300 mètres à Sainte-Marie, Château-Royal, anse Vata, baie des Citrons et l'île aux Canards.

jusqu'à nouvel ordre.