C'est inédit : en Australie, une région entière a été plongée dans le noir à cause d'un violent orage. La totalité des habitants d'Australie-Méridionale ont été privés d'électricité. Le Premier ministre, accuse le gouvernement de l'État, d'avoir trop misé sur les énergies renouvelables.
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Des vents soufflant jusqu'à 140 km/heure, des averses de grêle, des pluies torrentielles et des 80 000 impacts de foudre : l'orage qui s'est abattu mercredi soir sur l'Australie-Méridionale est « un événement météorologique sans précédent », affirme Jay Weatherill, le Premier de cet État du sud de l'Australie.
On ne fait état d'aucune victime, mais la tempête a causé de sérieux dégâts matériels et entraîné des perturbations : des trains et des trams ont cessé de circuler, certains vols ont été annulés, des arbres sont tombés et des toits ont été arrachés. Et surtout, les 1,7 million de personnes qui vivent à Adélaïde et dans le reste de l'État ont été privés d'électricité entre 16h30 et le milieu de la nuit.
Comment expliquer cette panne générale ? Jay Weatherill indique que le système s'est arrêté de lui-même car il était attaqué de toutes parts - une tour de transmission a été touchée par l'orage, plusieurs pylônes ont été arrachés par les vents et la foudre est tombée sur des générateurs. Rien à voir, assure-t-il, avec le choix de reposer à 40% sur des énergies renouvelables - solaire et éolien : « Il s'agit d'un événement météorologique, cela n'a rien à voir avec les énergies renouvelables. Le système a réagi comme il est censé le faire : comme dans une maison, s'il y a un problème de surtension, le système s'éteint pour se prémunir, ce qui permet de rétablir le courant en l'espace de quelques heures. »
Une explication confirmée par le ministre fédéral de l'Énergie, Josh Frydenberg : « Dans de telles conditions, peu importe comment l'électricité est générée, c'est ce qui va se passer, le réseau électrique sera coupé. »
Malgré tout, il s'interroge sur la fiabilité d'un système reposant sur des énergies renouvelables. : « Cela engendre des complications en terme de stabilité du système, ainsi que des coûts supplémentaires. Même si dans ce cas, il s'agit d'un événement météorologique, c'est un problème auquel nous sommes confrontés : la sécurité énergétique. C'est bien de débattre d'un avenir à faible émission de carbone et nous y sommes tous favorables, mais la priorité du gouvernement doit être que la lumière reste allumée. »
L'État de la capitale, Canberra, ambitionne de reposer à 100% sur des énergies renouvelables d'ici 2020. Le Victoria se fixe un objectif de 40% d'ici 2025, et le Queensland de 50% d'ici 2030.
Le Premier ministre, Malcolm Turnbull, plaide en faveur d'un objectif national et non de multiples ambitions locales : « Certains de ces objectifs régionaux sont irréalistes. Dans le Queensland, par exemple, les énergies renouvelables ne représentent aujourd'hui que 4,5% de leur mix énergétique, comment pourraient-ils donc parvenir à 50% d'ici 2030 ? C'est un énoncé politique, idéologique. »
Une réaction dénoncée par la sénatrice d'Australie-Méridionale Penny Wong, du parti travailliste, qui regrette que « le Premier ministre et d'autres se servent de cet orage à des fins politiques ». 24 heures après le début de l'incident, 75 000 foyers étaient toujours privés d'électricité et que de nombreuses routes sont fermées à la circulation à cause des inondations.
On ne fait état d'aucune victime, mais la tempête a causé de sérieux dégâts matériels et entraîné des perturbations : des trains et des trams ont cessé de circuler, certains vols ont été annulés, des arbres sont tombés et des toits ont été arrachés. Et surtout, les 1,7 million de personnes qui vivent à Adélaïde et dans le reste de l'État ont été privés d'électricité entre 16h30 et le milieu de la nuit.
Comment expliquer cette panne générale ? Jay Weatherill indique que le système s'est arrêté de lui-même car il était attaqué de toutes parts - une tour de transmission a été touchée par l'orage, plusieurs pylônes ont été arrachés par les vents et la foudre est tombée sur des générateurs. Rien à voir, assure-t-il, avec le choix de reposer à 40% sur des énergies renouvelables - solaire et éolien : « Il s'agit d'un événement météorologique, cela n'a rien à voir avec les énergies renouvelables. Le système a réagi comme il est censé le faire : comme dans une maison, s'il y a un problème de surtension, le système s'éteint pour se prémunir, ce qui permet de rétablir le courant en l'espace de quelques heures. »
Une explication confirmée par le ministre fédéral de l'Énergie, Josh Frydenberg : « Dans de telles conditions, peu importe comment l'électricité est générée, c'est ce qui va se passer, le réseau électrique sera coupé. »
Malgré tout, il s'interroge sur la fiabilité d'un système reposant sur des énergies renouvelables. : « Cela engendre des complications en terme de stabilité du système, ainsi que des coûts supplémentaires. Même si dans ce cas, il s'agit d'un événement météorologique, c'est un problème auquel nous sommes confrontés : la sécurité énergétique. C'est bien de débattre d'un avenir à faible émission de carbone et nous y sommes tous favorables, mais la priorité du gouvernement doit être que la lumière reste allumée. »
L'État de la capitale, Canberra, ambitionne de reposer à 100% sur des énergies renouvelables d'ici 2020. Le Victoria se fixe un objectif de 40% d'ici 2025, et le Queensland de 50% d'ici 2030.
Le Premier ministre, Malcolm Turnbull, plaide en faveur d'un objectif national et non de multiples ambitions locales : « Certains de ces objectifs régionaux sont irréalistes. Dans le Queensland, par exemple, les énergies renouvelables ne représentent aujourd'hui que 4,5% de leur mix énergétique, comment pourraient-ils donc parvenir à 50% d'ici 2030 ? C'est un énoncé politique, idéologique. »
Une réaction dénoncée par la sénatrice d'Australie-Méridionale Penny Wong, du parti travailliste, qui regrette que « le Premier ministre et d'autres se servent de cet orage à des fins politiques ». 24 heures après le début de l'incident, 75 000 foyers étaient toujours privés d'électricité et que de nombreuses routes sont fermées à la circulation à cause des inondations.