Dans quelques semaines, Richard Sigia s'envolera pour l'Hexagone. Élève gardien de la paix, le jeune homme de 24 s'apprête à effectuer une formation de huit mois avant d'être affecté à Paris ou en région. Sa vocation, il l'a trouvée grâce aux cadets de la République. Le programme a pour objectif de préparer au concours de gardien de la paix.
"Le fait d'apporter l'aide et de l'assistance, c'est l'une des missions qui m'a beaucoup apporté et fait aimer le métier de policier. Pour moi, être cadet de la République, c'était une façon logique d'intégrer les rangs de la police nationale", explique Richard Sigia.
Agés de 18 à 30 ans, les cadets de la République sont admis sans condition de diplôme. Recrutés via un concours, ils suivent à Nouméa une formation d'un an en alternance. Ils se doivent d'avoir une culture générale correcte, une bonne condition physique et une moralité irréprochable.
Une connaissance du terrain
"Un policier, il est au contact du public, il représente bien sûr la police nationale et il représente l'Etat. Il va intervenir souvent dans des situations dégradées ou de manière préventive et donc ça nécessite une certaine posture, une certaine manière de s'adresser bien sûr aux Calédoniens", note le commandant Philippe Gravelin, chef du service territorial de recrutement et de formation au sein de la DTPN.
"Les Calédoniens, quelles que soient leurs origines, sont beaucoup plus enclins à quitter le territoire pour obtenir une profession, un métier et notamment devenir policier et rentrer dans les forces de sécurité intérieure", affirme-t-il.
32 cadets en 2024
Richard Sigia fait partie de ces Calédoniens prêts à tenter leur chance ailleurs, même si l'espoir du retour reste présent dans son esprit. "J'ai quelques appréhensions mais je pars positif. Je me dis que je le fais pour moi, pour avoir plus d'expérience et revenir plus riche de cette expérience", explique l'élève gardien de la paix, épanoui dans ce qu'il considère comme un accomplissement professionnel.
Au total, sur la cinquantaine de Calédoniens ayant réussi le concours de gardien de la paix cette année, plus de la moitié étaient auparavant cadets de la République. Une nouvelle campagne de recrutement est désormais ouverte, vingt candidats seront retenus.