Nombre de nos compatriotes font le choix de quitter la Nouvelle-Calédonie. Études, recherche d’emploi, histoire d’amour, envie d’ailleurs, les raisons sont multiples. Mais qui sont ces Calédoniens qui tentent l’aventure ailleurs? Cette semaine, Alizé Devos, manager chez Dior.
Ambre Lefeivre•
« J’ai une vraie passion du vêtement. J’aime les matières, les coupes, les couleurs. Je trouve qu’il y a une infinité possible d’expressions grâce à eux. »Manager chez Christian Dior, Alizé a une passion pour la mode. Pourtant, cette métisse tahitienne, n’avait pas prévu d’y faire carrière.
Son amour de la mode remonte à sa petite enfance. « C’est une passion qui vient de ma mère. Au marché à Tahiti, on achetait des tissus, on se faisait faire des robes que ma mère me laissait dessiner. » Une passion qui ne la quitte pas. Durant son adolescence, la jeune femme travaille dans plusieurs boutiques de vêtements à Nouméa. Bachelière, Alizé s’interroge sur son avenir. Doit- elle continuer dans cette voie en y faisant ses études? Finalement, l’étudiante choisit de faire une licence d’histoire – une autre de ses passions - à l’UNC et de se tourner vers l’enseignement.
Sortie major de promotion, elle décide, à 22 ans, de quitter la Nouvelle-Calédonie. Elle passe un master à la Sorbonne, qu’elle obtient, là encore, haut la main décrochant la mention Très Bien. L’arrivée dans la capitale mondiale de la mode est un déclic pour la Nouméenne. Alizé se pose à nouveau des questions. « En obtenant ma maitrise, j’ai été au bout d’un de mes rêves. Je me suis dit alors que j’allais en réaliser un autre. »
La Calédonienne passe le concours d’entrée de l’Institut Français de la Mode (l’IFM). Reçue, Alizé suit le master management mode, design et luxe avec pour objectif de travailler dans la mode et le luxe au sortir de l’école. En un an et demi, des cours de gestion, d'histoire de la mode, de marketing, en passant par de nombreux ateliers pratiques, l’étudiante reçoit une formation complète.