Nombre de nos compatriotes font le choix de quitter la Nouvelle-Calédonie. Études, recherche d’emploi, envie d’ailleurs, les raisons sont multiples. Mais qui sont ces Calédoniens qui tentent l’aventure ailleurs ? Cette semaine, Anaël et Audrey, installés à Auckland.
Changer de vie : il y a ceux qui y pensent – et qui sont de plus en plus nombreux* – et il y a ceux qui osent. Nos Calédoniens de la semaine l’ont fait. C’est en famille qu’ils ont décidé de relever ce défi. Loin d’être un pari fou ou un simple coup de tête, ce changement fut mûrement réfléchi.
A l’époque, Anaël travaille pour une société qui a un projet de longue date de câbles sous-marins internet. Celui-ci baptisé « projet Hawaiki » doit permettre de relier l’Australie, la Nouvelle-Zélande, Hawaï et les États-Unis. Si l’ingénieur en télécommunications rêve de se lancer dans cette aventure qui nécessite de s’installer en Nouvelle-Zélande, il doit patienter. « Pour un Calédonien, travailler sur un projet de cette envergure, c’est une opportunité rare et une fierté. » Il peut compter sur le soutien de sa compagne qui a tout de suite adhéré au projet. Dans l’attente de cet éventuel changement de vie, le couple trace son chemin : ils accueillent leur premier enfant, un petit garçon prénommé Roman, ils achètent une maison. Audrey, institutrice, se lance également dans de beaux projets professionnels. Elle décide de se spécialiser en passant un diplôme pour travailler avec des enfants ayant une déficience intellectuelle.
En mars 2016, le projet est officiellement lancé et Anaël, confirmé pour fin 2017. Le temps pour le couple de combiner leurs emplois du temps respectifs – Audrey étant diplômée en août - et les voilà installés à Auckland en septembre de cette même année. Des working visa pour tous les deux, l’administratif réglé, une maison rapidement trouvée grâce à l’efficacité d’Audrey, la transition se fait en douceur. « Je suis arrivé dans une oasis au travail. Mon patron et plusieurs de mes collègues étaient français qui plus est », indique Anaël. Quant à Audrey, « l’adaptation de son petit garçon est sa priorité ».
Les premières étapes de ce changement de vie passées, vient le temps des questionnements. Si l’institutrice envisage de changer de métier, elle revient rapidement à ses premières amours, l’enseignement. « Je me suis sentis l’âme de changer du tout au tout mais je me suis rapidement posée des questions sur ce que j’allais faire. Et puis j’ai eu l’opportunité de donner des cours de français dans des écoles. » Aussi paisible et souhaité qu’un changement de vie puisse l’être, celui-ci peut s’avérer doux- amer. Audrey relate ainsi « la sensation d’isolement » qu’elle a pu ressentir à leur arrivée. Le couple évoque également leur vie sociale qui a changé à cause de la barrière de la langue, des différences culturelles, des nouveaux amis à se faire. Toujours décidés à aller de l’avant, les Calédoniens ont choisi de se recentrer sur leur famille. « On est vraiment dans une dynamique familiale. »
Le 7 juin dernier, ils ont accueilli une petite fille, Lou. « Faire un deuxième bébé en Nouvelle-Zélande, c’est symbolique. C’est une aventure qui m’a enrichi, j’ai pu prendre du recul », confie Audrey. Ils ont monté en parallèle une entreprise d’expéditions d’achats pour les îles françaises du Pacifique, Kipok.nz. Un an et demi après son installation, le couple envisage l’avenir avec sérénité. « On va rester au moins trois ans en Nouvelle-Zélande pour saisir le pays, se faire un avis objectif et obtenir la résidence permanente. Il y a des chances qu’on prolonge car on a passé cette zone de remous, on se sent de mieux en mieux. »
*Selon une enquête nationale publiée en décembre 2018 par l’institut de sondages YouGov, 78% des Français aimeraient changer de vie.
par ambre@lefeivre.com
A l’époque, Anaël travaille pour une société qui a un projet de longue date de câbles sous-marins internet. Celui-ci baptisé « projet Hawaiki » doit permettre de relier l’Australie, la Nouvelle-Zélande, Hawaï et les États-Unis. Si l’ingénieur en télécommunications rêve de se lancer dans cette aventure qui nécessite de s’installer en Nouvelle-Zélande, il doit patienter. « Pour un Calédonien, travailler sur un projet de cette envergure, c’est une opportunité rare et une fierté. » Il peut compter sur le soutien de sa compagne qui a tout de suite adhéré au projet. Dans l’attente de cet éventuel changement de vie, le couple trace son chemin : ils accueillent leur premier enfant, un petit garçon prénommé Roman, ils achètent une maison. Audrey, institutrice, se lance également dans de beaux projets professionnels. Elle décide de se spécialiser en passant un diplôme pour travailler avec des enfants ayant une déficience intellectuelle.
En mars 2016, le projet est officiellement lancé et Anaël, confirmé pour fin 2017. Le temps pour le couple de combiner leurs emplois du temps respectifs – Audrey étant diplômée en août - et les voilà installés à Auckland en septembre de cette même année. Des working visa pour tous les deux, l’administratif réglé, une maison rapidement trouvée grâce à l’efficacité d’Audrey, la transition se fait en douceur. « Je suis arrivé dans une oasis au travail. Mon patron et plusieurs de mes collègues étaient français qui plus est », indique Anaël. Quant à Audrey, « l’adaptation de son petit garçon est sa priorité ».
Les premières étapes de ce changement de vie passées, vient le temps des questionnements. Si l’institutrice envisage de changer de métier, elle revient rapidement à ses premières amours, l’enseignement. « Je me suis sentis l’âme de changer du tout au tout mais je me suis rapidement posée des questions sur ce que j’allais faire. Et puis j’ai eu l’opportunité de donner des cours de français dans des écoles. » Aussi paisible et souhaité qu’un changement de vie puisse l’être, celui-ci peut s’avérer doux- amer. Audrey relate ainsi « la sensation d’isolement » qu’elle a pu ressentir à leur arrivée. Le couple évoque également leur vie sociale qui a changé à cause de la barrière de la langue, des différences culturelles, des nouveaux amis à se faire. Toujours décidés à aller de l’avant, les Calédoniens ont choisi de se recentrer sur leur famille. « On est vraiment dans une dynamique familiale. »
Le 7 juin dernier, ils ont accueilli une petite fille, Lou. « Faire un deuxième bébé en Nouvelle-Zélande, c’est symbolique. C’est une aventure qui m’a enrichi, j’ai pu prendre du recul », confie Audrey. Ils ont monté en parallèle une entreprise d’expéditions d’achats pour les îles françaises du Pacifique, Kipok.nz. Un an et demi après son installation, le couple envisage l’avenir avec sérénité. « On va rester au moins trois ans en Nouvelle-Zélande pour saisir le pays, se faire un avis objectif et obtenir la résidence permanente. Il y a des chances qu’on prolonge car on a passé cette zone de remous, on se sent de mieux en mieux. »
*Selon une enquête nationale publiée en décembre 2018 par l’institut de sondages YouGov, 78% des Français aimeraient changer de vie.
par ambre@lefeivre.com