Nombre de nos compatriotes font le choix de quitter la Nouvelle-Calédonie. Études, recherche d’emploi, envie d’ailleurs, les raisons sont multiples. Mais qui sont ces Calédoniens qui tentent l’aventure hors du Caillou ? Cette semaine, Eddy Hung, entrepreneur.
Adepte depuis de nombreuses années du viet vo dao, un art martial complet vietnamien, Eddy en a épousé les principes. Faire preuve de probité et de respect, chercher à s’améliorer… sont des fondements que le Calédonien applique quotidiennement.
Depuis son plus jeune âge, le trentenaire a toujours eu l’esprit curieux. Féru de lecture et excellent élève, il met de côté ses rêves d’enfant – « je voulais monter un hôtel sous l’eau en Nouvelle-Calédonie pour attirer du monde » - pour faire une prépa scientifique à Jules Garnier. Deux ans plus tard, le voilà à Télécom SudParis (Institut Polytechnique de Paris) à Évry (en région parisienne). Sa scolarité se poursuit sans ombrage après quatre années d’études supérieures dont une passée en stage en Croatie. Diplômé en 2006 en tant qu’ingénieur, Eddy intègre alors un cabinet de conseils en stratégie qui effectue des missions régulières pour la Nouvelle-Calédonie. « J’ai notamment travaillé sur la mise en place de la 3G sur le territoire via l’OPT. » Le jeune homme œuvre au développement d’infrastructures pour des pays africains ou encore pour des grandes institutions comme l’OCDE. Le rythme est dense, les missions et les voyages s’enchainent. Pendant douze ans, Eddy ne ménage pas sa peine.
Mais le sportif est bientôt rattrapé par ses propres aspirations. « Je cherchais à donner plus de sens à ma vie. » Pour cet infatigable curieux, le temps est venu pour lui de mettre son savoir et son expertise digitale au service des autres. Eddy, qui sait aussi bien établir une stratégie que coder que faire un business plan ou encore héberger un site, veut aider les petites entreprises de manière concrète, efficace et rapide. Il travaille ainsi sur des missions portant sur l’économie circulaire en tant qu’indépendant en parallèle de son emploi, tout en montant plusieurs start-up. En Nouvelle-Calédonie, il aide un ami dirigeant d’une école de musique en lui fournissant une solution informatique clé en main. Le bouche-à-oreille marche. L’ingénieur démissionne alors en janvier 2018 pour devenir pleinement entrepreneur. « Aujourd’hui, il y a plus de sens dans ce que je fais car je vois des problèmes concrets, que je peux gérer et régler rapidement. Le quotidien des entrepreneurs que j’aide est alors amélioré de suite. Ce qui est différent du conseil où les audits prennent du temps et ne sont pas forcément appliqués. »
Actuellement, Eddy jongle entre ses projets d’entrepreneur, ses projets personnels – « mes réflexions portent notamment sur l’intelligence artificielle » - et une mission de conseil en entreprise. « Je suis deux à trois jours par semaine dans une entreprise du Next 40 (NDLR : label créé en 2019 par le gouvernement pour soutenir quarante start-up qu’il juge prometteuses). Elle est pionnière dans les smartphones reconditionnés et je dois l’aider à réindustrialiser son service client. » Surtout le Calédonien savoure sa nouvelle vie qui répond plus à ses principes. Lui qui donnait – avant la crise sanitaire liée au coronavirus – six cours de viet vo dao par semaine, il a tout le loisir « d’apprendre une nouvelle langue, de faire de la peinture, de cuisiner, de faire de la musique ». De cette nouvelle existence, le Calédonien en tire une philosophie de vie portée sur la simplicité et l’ouverture d’esprit. « Je n’aime pas stagner. J’apprends tous les jours de nouvelles choses. J’essaye d’être quelqu’un qui prend de la hauteur sur les choses pour après en tirer le meilleur. »
par ambre@lefeivre.com
Depuis son plus jeune âge, le trentenaire a toujours eu l’esprit curieux. Féru de lecture et excellent élève, il met de côté ses rêves d’enfant – « je voulais monter un hôtel sous l’eau en Nouvelle-Calédonie pour attirer du monde » - pour faire une prépa scientifique à Jules Garnier. Deux ans plus tard, le voilà à Télécom SudParis (Institut Polytechnique de Paris) à Évry (en région parisienne). Sa scolarité se poursuit sans ombrage après quatre années d’études supérieures dont une passée en stage en Croatie. Diplômé en 2006 en tant qu’ingénieur, Eddy intègre alors un cabinet de conseils en stratégie qui effectue des missions régulières pour la Nouvelle-Calédonie. « J’ai notamment travaillé sur la mise en place de la 3G sur le territoire via l’OPT. » Le jeune homme œuvre au développement d’infrastructures pour des pays africains ou encore pour des grandes institutions comme l’OCDE. Le rythme est dense, les missions et les voyages s’enchainent. Pendant douze ans, Eddy ne ménage pas sa peine.
Mais le sportif est bientôt rattrapé par ses propres aspirations. « Je cherchais à donner plus de sens à ma vie. » Pour cet infatigable curieux, le temps est venu pour lui de mettre son savoir et son expertise digitale au service des autres. Eddy, qui sait aussi bien établir une stratégie que coder que faire un business plan ou encore héberger un site, veut aider les petites entreprises de manière concrète, efficace et rapide. Il travaille ainsi sur des missions portant sur l’économie circulaire en tant qu’indépendant en parallèle de son emploi, tout en montant plusieurs start-up. En Nouvelle-Calédonie, il aide un ami dirigeant d’une école de musique en lui fournissant une solution informatique clé en main. Le bouche-à-oreille marche. L’ingénieur démissionne alors en janvier 2018 pour devenir pleinement entrepreneur. « Aujourd’hui, il y a plus de sens dans ce que je fais car je vois des problèmes concrets, que je peux gérer et régler rapidement. Le quotidien des entrepreneurs que j’aide est alors amélioré de suite. Ce qui est différent du conseil où les audits prennent du temps et ne sont pas forcément appliqués. »
Actuellement, Eddy jongle entre ses projets d’entrepreneur, ses projets personnels – « mes réflexions portent notamment sur l’intelligence artificielle » - et une mission de conseil en entreprise. « Je suis deux à trois jours par semaine dans une entreprise du Next 40 (NDLR : label créé en 2019 par le gouvernement pour soutenir quarante start-up qu’il juge prometteuses). Elle est pionnière dans les smartphones reconditionnés et je dois l’aider à réindustrialiser son service client. » Surtout le Calédonien savoure sa nouvelle vie qui répond plus à ses principes. Lui qui donnait – avant la crise sanitaire liée au coronavirus – six cours de viet vo dao par semaine, il a tout le loisir « d’apprendre une nouvelle langue, de faire de la peinture, de cuisiner, de faire de la musique ». De cette nouvelle existence, le Calédonien en tire une philosophie de vie portée sur la simplicité et l’ouverture d’esprit. « Je n’aime pas stagner. J’apprends tous les jours de nouvelles choses. J’essaye d’être quelqu’un qui prend de la hauteur sur les choses pour après en tirer le meilleur. »
par ambre@lefeivre.com